La série de billets que je consacre cette semaine à la crise
européenne montre qu’elle a quelque chose d’irréel.
Nos gouvernants bâtissent une nation : l’Europe !
A chaque crise, ils ajoutent une pierre à l’édifice. Mais ils le font à
regret, à reculons, mal, sans plan, contraints et forcés, et surtout sans le
dire à leur opinion publique.
Nous avons été placés dos au mur par les pères de la zone
euro. Ils l’ont créée en sachant fort bien qu’ils nous condamnaient au
changement par la crise, avec un risque non négligeable que cette crise soit
fatale. Ils nous croyaient certainement trop stupides pour comprendre notre
intérêt.
Qu’il s’agisse de la création des USA ou de la France, des
nationalismes de 1848, chaque mouvement a été porté par l’enthousiasme populaire.
Et cet enthousiasme n’avait absolument rien à voir avec des considérations
économiques. L’Europe a-t-elle la moindre chance de réussir si elle est
construite, délibérément, contre la volonté de ses peuples ?
Et si la solution à cette crise était d’élaborer un projet
européen réellement enthousiasmant ?