Je la trouve bizarre cette campagne électorale des législatives. Heureusement que ça ne dure qu'une semaine entre les deux tours.
La Première dame qui se fend d'un commentaire qui va à l'encontre du parti de son mari et donc peut-être de la prochaine majorité à l'Assemblée. A se demander si elle n'opère pas un acharnement en direction de l'ancienne compagne de François Hollande, à croire qu'elle a une dent contre elle. Ce n'est pas le premier clash entre ces deux femmes. En même temps, on ne peut pas plaire à tout le monde et puis elle est libre de ses pensées.
Ensuite, ce qui me rend plus perplexe c'est le jeu des alliances et des consignes de vote. Les candidats qui clamaient avant le second tour leurs valeurs, leurs attachements à leurs convictions, et bla bla bla, retournent facilement leur veste pour de la cuisine politicienne. Des personnes de gauche qui appellent à voter contre le FN, donc pour le candidat de droite. Des personnes de droite qui appellent à voter contre le FN, donc pour la gauche, contrairement aux directives de la direction du parti qui a décidé d'appliquer le "ni ni". Des personnes de droite qui appellent les voix des électeurs du FN pour leur candidature, comme Nadine Morano. Le FN qui établit une liste noire de candidats à faire battre. L'exemple médiatisé est celui de Longjumeau. Marine le Pen appelle ses électeurs et sympathisants à voter pour le candidat socialiste.
Bref, nous assistons une fois de plus à des tactiques à deux balles, à des comportements de basse fosse. Comment ne pas dérouter les électeurs avec tout ça ? On peut comprendre aisément qu'il y a de quoi perdre sa foi si son candidat appelle soudainement à voter pour l'extrême droite. De même, qu'un adhérent de la vague bleue marine doive soudainement opérer un revirement et voter à gauche alors qu'il était en tout point en d'accord avec un programme contraire à celui du parti socialiste : le vote des étrangers par exemple. Le microcosme politique nous démontre une fois de plus que tout ça c'est du spectacle.
Comment faire pour croire qu'avec ce nouveau président, le changement c'est maintenant si tous les perdants du premier tour change de direction comme une girouette. L'extrême-droite, qui dénonce depuis des années le bipartisme et l'UMPS (autrement dit le "blanc bonnet, bonnet blanc"), est en train de rentrer dans le jeu et dans le rang en contribuant à la survie de cette règle de l'alternance. Autre interrogation, concernant Jean-François Copé, que je n'aime pas, je vous le dis tout simplement, il est faux et sournois, comment peut-il comparer le Front national et le Front de gauche alors que l'un est raciste et l'autre pas ?
Franchement, ces législatives sont vraiment bizarres. Nous n'assistons pas à une campagne en bonne et due forme mais à un combat de Gaulois digne d'un album d'Astérix. Sauf que dans la bande dessinée au moins on se marre.