J’étais ce
matin au Stade olympique à la conférence de presse annonçant la création d’un
Café-terrasse de l’économie sociale au Parc olympique. Ce projet est issu d’un
partenariat novateur entre le parc olympique et la Coopérative In Vivo et
constitue une étape significative dans la volonté des installations olympiques
de se rapprocher de la communauté environnante et surtout du quartier
Hochelaga-Maisonneuve.
L’ancienne
boutique des Expos de Montréal, située dans la rotonde du Stade olympique, sera
transformée dans les prochains mois en café-terrasse.
Un
investissement de 850 000$ sera nécessaire pour la conversion de l’endroit. Les
plans des architectes Cardin Ramirez Julien seront concrétisés dans les
prochaines semaines et donneront ainsi naissance à la Station In Vivo.
On y servira du café, des viennoiseries, des soupes et des salades.
« On a
toujours eu cette volonté d’avoir un endroit où l’on peut prendre un café,
manger, flâner, échanger, souligne le président-directeur général de la Régie
des installations olympiques (RIO), David Heurtel. En anglais, on appelle ça un
« sticky place ». Voilà qu’on aura le nôtre avec ce café-terrasse. »
Ce café-terrasse
d'économie sociale, géré par la coopérative de travailleurs In Vivo, permettra
d'agrémenter le séjour des visiteurs du Parc olympique : « C'est en fait l'un
des projets privilégiés par la direction du Parc dans le cadre de sa relance,
explique son président-directeur général, David Heurtel. Très rapidement, nous
avons manifesté un grand intérêt à collaborer avec les entreprises d'économie
sociale de l'arrondissement pour le développement et la gestion de ce
café-terrasse. Dans quelques mois à peine, les gens pourront prendre une pause
ou déguster un bon repas à prix modique au Parc olympique.
Rapprochement avec la communauté locale et produits locaux
« On ne cachera pas que les gens de
Hochelaga-Maisonneuve et de Rosemont ne venaient pas nécessairement ici, dans
les dernières années. Là, on veut voir les familles et les gens s’approprier le
Parc olympique, s’y amuser et y manger. Pour cela, il faut entre autres être en
mesure d’avoir une offre alimentaire intéressante, ce qu’on n’avait pas
jusqu’ici. C’est une lacune à laquelle on remédie avec ce café-terrasse. »
La responsable de
futur endroit est du même avis : « Il n’y a rien pour manger sur
Pierre-de-Coubertin, explique Mme Martel. C’est le néant. On aura le mandat
d’être l’offre alimentaire principale. On sait que beaucoup de gens attendent
depuis longtemps un tel endroit. Les travailleurs, les résidents du coin, les
touristes, les utilisateurs du métro…Mais bon, on paniquera plus tard, quand on
ouvrira cet automne. Là, on doit monter une équipe, trouver du financement,
terminer nos menus et voir à offrir des produits équitables et bios. On va
créer un lieu où les gens viendront et reviendront. »
« Ce café sera aussi
un point de rassemblement et un espace de vie qui serviront d'ancrage, tant
pour les personnes qui transitent sur le site que pour les résidents qui vivent
aux abords du Stade. Outre ces avantages essentiels à l'emplacement du futur
café, notre projet vise à favoriser des retombées socio-économiques pour la
communauté locale », ajoute Annie Martel, co-fondatrice et membre de la
Coopérative In Vivo.
« Je me réjouis de
l'arrivée d'un café-terrasse d'économie sociale dans l'arrondissement de
Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Ce café-terrasse sera un lieu privilégié de
restauration pour les visiteurs du Parc olympique. Je félicite d'ailleurs le
Parc olympique de faire confiance au Bistro In Vivo, qui mise sur les valeurs
inhérentes à l'économie sociale tout en offrant des standards élevés de service
à la clientèle. Je souhaite la meilleure des chances à toute l'équipe de Station
In Vivo! » souligne Réal Ménard, maire de l'arrondissement.
« Nous nous
réjouissons de cette nouvelle initiative qui souligne l'implication de la
communauté de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve dans la relance des espaces
olympique et permet de tisser de nouveaux partenariats qui font la part belle à
l'économie sociale. À titre de corporation de développement économique
communautaire et mandataire CLD, la Corporation de développement de l’Est (CDEST)
est particulièrement fière d'avoir été le trait d'union entre le Parc olympique
et les entreprises en économie sociale du quartier pour la mise sur pied de ce
café-terrasse. Nous en profitons pour saluer la vision de l'équipe du Parc olympique
qui a su opter pour un modèle de développement économique équitable et durable
en choisissant l'économie sociale, et nous saluons également les responsables
du Bistro In Vivo pour leur vision d'entrepreneur et leur engagement dans le
développement du quartier », de commenter Didier Fleury, directeur général de
la CDEST.