Pour Laurent Dandrieu, malgré l'échec de l'ouverture à gauche, le remaniement n'a pas corrigé le tir :
"Ce devait être l’arme absolue, l’engin de destruction massive qui devait réduire l’opposition à néant. Troublé, divisé, l’herbe fraîchement coupée sous son pied flageolant, privé d’arguments, de ses ténors (Kouchner au quai d’Orsay, DSK à Washington), de ses penseurs (Attali au rapport) et de ses commères (Benhamou au cabinet), le Parti socialiste, et derrière lui la gauche tout entière, allait être condamné à la zizanie et au silence. Résultat : neuf mois plus tard, l’ouverture accouche d’une magistrale claque électorale, le PS est la principale force politique municipale et départementale, la LCR continue sa montée en puissance, et il n’y a pas jusqu’au PCF qui ne retrouve ses couleurs, le rouge lui étant redescendu du front jusqu’aux joues. Pourtant, au lendemain de ce brillant succès stratégique, l’ouverture à gauche n’a été corrigée par aucune ouverture à droite".
Pire, selon Huguette Fatna, qui estime que le nomination d'Yves Jégo au secrétariat d'Etat à l'Outre-mer relève d'une nouvelle poussée à gauche :
"nomination scandaleuse quand on sait qu’Yves Jégo est un immigrationniste forcené, partisan notamment du droit de vote des étrangers et défenseur acharné du droit du sol."