La deuxième circo de Tahiti, samedi prochain, sera l’objet de toutes les convoitises.
D’un côté, la société civile avec Philippe Neuffer, l’avocat non expérimenté en politique, mais aux ordres de la réinscription de la Polynésie sur la liste des pays à déconneriser et de l’indépendance maohi bronzée, ayant éjecté la couleur fade des popa’a.
De l’autre côté, le vieux politique roublard qui ne représente pas un modèle d’intégrité, Jonas Tahuaitu pilier de ce Tahoera’a que la population avait rejeté en 2004, représentant l’autonomie républicaine de droite mais prêt à adhérer à la couleur rose sans aucun scrupule, bien sûr pour le bien-être de l’ensemble des Polynésiens, enfin c’est le mensonge propagé à longueur de journée, avec un immense sourire. L’hypocrisie devenant au fil des jours électoraux, une particularité maohi.
Ce qui m’étonne par ailleurs, c’est l’insistance avec laquelle on nous appelle à voter même pour n’importe qui ! Si je me présentais aux élections, j’appellerai à voter pour moi mais en aucune façon pour l’un ou pour l’autre des candidats, ou blanc ! A moins que le décompte, dont je parlais hier dans mon billet : « Encore une fois se faire flouer ? » permettant à l’État de financer dans le cadre de la loi, les partis politiques sur cinq ans, ne se fasse également sur le nombre de votants y compris les bulletins nuls et blancs. Subtil appel au respect du droit civique qui en même temps renfloue gratuitement les caisses des partis polynésiens sur notre dos, puisque l’argent public donc le notre, est reversé aux partis politiques…
Samedi prochain, si pour une fois, ne pas aller voter était l’acte civique à accomplir. Il serait la marque de notre clairvoyance, de notre défiance par rapport à cette bipolarisation du monde politique local. Car aucun de ces candidats ne représente un avenir serein à notre pays, sauf pour les militants bleu ou orange, bien obéissants et serviles. Mais pour les autres électeurs non embrigadés par le Tavini ou le Tahoera’a, quel choix s’offre à eux ?
S’ils se sont déplacés au premier tour, ils auront voté pour un autre candidat qui se présentait contre les deux partis politiques maintenant seuls présents au second tour ! Alors comment pourraient-ils voter dimanche pour eux, à moins de renier leurs convictions !
Dans la configuration électorale polynésienne qui sera samedi 16 juin, s’ils s’étaient déjà abstenus au premier tour, logiquement ils ne se déplaceront pas aux bureaux de vote car voter dans ce cas-là, c’est payer !
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