Paris, mardi 13 juin 2012
Le journaliste-écrivain franco-argentin, membre de l'Académie française, Héctor Bianciotti est décédé à l'hôpital à Paris, a annoncé mardi le Consulat argentin.
D'origine italo-argentine, Héctor Bianciotti est mort à l'âge de 82 ans à l'Hôpital Henri-Dunant des suites d'une longue maladie, a indiqué la même source précisant que ces dernières années avaient "été très dures pour lui après avoir pris conscience qu'il perdait la mémoire".
Né à Calchin Oeste, dans la pampa de Cordoba, en Argentine, le 18 mars 1930, Hector Bianciotti avait quitté son pays en 1955 pour l'Italie et l'Espagne avant de venir en France en février 1961 et de faire ses premières expériences dans l'édition en rédigeant des rapports de lecture chez Gallimard.
Journaliste littéraire au Nouvel Observateur, puis au Monde, il est naturalisé français en 1981.
Son premier roman écrit en français, Sans la miséricorde du Christ, obtient le prix Femina en 1985. Suivent Seules les larmes seront comptées (1988) et Ce que la nuit raconte au jour (1992).
Son quatrième roman, Le pas si lent de l'amour (Grasset), publié en 1995, est une "autofiction", selon l'auteur, qui raconte l'exil depuis l'Argentine et la lente "métamorphose" qui lui fait adopter le français.
Auparavant, il avait notamment écrit en espagnol "Le traité des saisons", Prix Médicis étranger 1977, et L'Amour n'est pas aimé, un recueil de nouvelles couronné en 1983 du prix du Meilleur livre étranger.
Bianciotti est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages, dont le roman, Nostalgie de la maison de Dieu (Gallimard), publié en 2003, avant Lettres à un ami prêtre, sa correspondance avec Benoît Lobet paru en 2006.
Il est élu à l'Académie française le 18 janvier 1996 au fauteuil d'André Frossard.