A un moment de ma longue et tumultueuse vie, j’ai été Breton d’adoption. Bien des aveyronnais ne me comprendrais pas, mais je me suis instantanément senti à la maison quand mon pote Patrick Guillemot m’emmenait sur le Ster Goz ou encore l’Aven avant qu’elle se jette dans l’usine à touristes de Pont-Aven. J’adorai cette vie, on écoutait les Ogres de Barback et on bouffait des huitres en racontant des conneries. Les truites étaient bien plus nombreuses qu’on ne voulait le laisser croire et les rumeurs de pollution des eaux avaient rebouté plus d’un pêcheurs. Nous étions souvent seuls au bord de l’eau. C’était formidable. Cette Bretagne me manque. Mais là, je l’ai retrouvé et je suis heureux.