Londres, 2015. Le gouvernement a décidé de restreindre les dépenses énergétiques et impose à la population une carte avec un quota de 200 points. Au-delà, de sévères réprimandes vous tombent sur le museau, vous passez pour un écocitoyen irresponsable, vous pouvez ramper sous terre, votre cas fait mal aux yeux !
Pour Laura Brown, seize ans, cette restriction entraîne un éclatement familial auquel elle assiste avec effarement et ironie. Elle consigne tout dans son journal, jour après jour. Elle raconte aussi sa petite vie d'adolescente passionnée de musique, de lycéenne qui n'en fiche pas une, et de jeune fille amoureuse de son voisin mais qui semble totalement l'ignorer !
Si le roman cherche à éveiller les consciences concernant notre façon de vivre, notre incapacité à nous limiter et à réfléchir à nos véritables besoins, je trouve que l'intrigue a tapé juste. Par malchance, ce propos a tendance à se noyer parmi le blabla d'une adolescente qui relate son quotidien (se sortir de son lit chaque matin, se rendre à pied à l'école, marcher dans la neige, supporter les pannes d'électricité dans le métro, être plongée dans le noir, assister à la débâcle d'un système qui fout le camp...).
Enfin bref, si vous vous attendiez à un certain sensationnalisme, vous risqueriez d'être déçus ! Certes, on assiste à un début de chaos, certains quartiers sont dépouillés, les manifestations déchaînent les passions et les violences, la météo est détraquée, même la cousine de Laura qui vit aux USA assiste à un soudain revirement de situation qui paraît parfaitement risible. Je crois donc qu'il faut considérer cette lecture comme étant décalée et caustique, beaucoup moins comme un thriller.
Carbon diaries 2015, par Saci Lloyd
Pocket jeunesse, 2012 - traduction de Sylvie Denis