♥♥ ah ouais quand même (bien)
♥ bof
♥♥ ah ouais quand même (bien)
♥♥♥ top (très bien)
♥♥♥♥♥ pire que top (trop rare)
♥♥♥♥♥♥ des comme ça y en a qu'un par siècle
Je ne suis pas un zélateur de BHL - ni un détracteur systématique.
Nos dernières relations remontent à ma lecture de "La barbarie à visage humain" en 1977. Pour le reste, comme tout citoyen qui suit l'actualité, il m'a été impossible d'ignorer au fil des décennies, les faits et gestes des aventures politico-philosophico-médiatiques de Bernard Henri Lévy.
Je suis donc allé voir ce film par pure curiosité.
Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt. Telle fut ma conclusion à la lecture de la presse nationale après la séance. Car derrière la mégalomanie de BHL, il y a le fond et l'influence de son action dans la réalité.
Ce qui me semble terrifiant c'est l'incapacité des journalistes à appréhender cette réalité, aveuglés qu'ils sont par l'omniprésence du philosophe-réalisateur-acteur-commentateur du film, et égarés dans les critères spécifiques du milieu étroit de la critique cinématographique.
Formidable écart entre l'intérêt intellectuel pour l'analyse de l'image associée au dénigrement idéologique, et la
réalité que montre l'image.
Je ne sais combien d'articles j'ai lus avant de trouver enfin un point de vue qui sorte de la doxa des procureurs automatiques, et résume le fond de ma pensée.
C'est Laurent Joffrin qui l'exprime sous le titre :
"Un film à sa propre gloire ? Bien sûr. Mais qui pose la seule vraie question : fallait-il, en mars 2011, laisser massacrer les insurgés libyens ?"
Plume Solidaire
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Source : Ciné-nouvelobs
L"invraisemblable histoire d'un intellectuel germanopratin déclenchant par son entregent une intervention militaire et un ballet diplomatique mondial a quelque chose de baroque et de réjouissant qui force l'intérêt.
(...)
Ce qui nous conduit à la question de fond : finalement, l'action de BHL et, surtout, l'intervention brutale de l'aviation alliée contre Kadhafi étaient-elles justes ?
(...)
Au moment où BHL est entré en scène, un massacre, de toute évidence, se préparait. C'est d'abord pour l'empêcher que Britanniques et Français ont décidé d'intervenir. BHL y voyait aussi l'occasion de démontrer aux opinions arabes que les Occidentaux, appelés à l'aide par un philosophe juif, n'étaient pas forcément voués au maintien en place des tyrans qui les opprimaient mais pouvaient aussi les soutenir dans leur volonté de liberté. Il fallait aider les insurgés libyens. Bon ou mauvais, le sort de leur pays est maintenant entre leurs mains, ce qui était le but de l'opération. Voilà une leçon philosophique simple que les donneurs de leçons parisiens armés de leurs certitudes stratégiques devront méditer…"
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