Hosni Moubarak sur une civière, après le verdict prononcé à son procès, le 2 juin 2012. © AFP
Selon une source médicale anonyme de la prison de Tora où Hosni Moubarak est détenu depuis sa condamnation à perpétuité, le 2 juin, l'ancien raïs aurait fait deux arrêts cardiaques. Les défibrillations pratiquées sur lui ont cependant réussi à faire repartir son coeur.
Selon une source hospitalière, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak a fait des arrêts cardiaques obligeant l’équipe médicale a pratiquer sur lui une défibrillation à deux reprises. « Le cœur [de l’ex-raïs, NDLR] s'est arrêté deux fois. (…) Il est tantôt conscient et tantôt inconscient et refuse de se nourrir », a-t-on indiqué sous couvert de l'anonymat.
Moubarak, 84 ans, a accusé pour sa part les autorités de vouloir le tuer en prison, par le biais de Me Farid el-Dib. « Il dit : "Ils veulent me tuer. Sauvez-moi M. Farid, trouvez-moi une solution" », a déclaré l'avocat. Celui-ci a ajouté que l'état de santé de son client était « très critique » et dénoncé le sous-équipement de la section médicalisée où l'ancien président est détenu. « C'est scandaleux », a-t-il dit, après avoir rendu visite samedi au dictateur renversé.
Selon les autorités, la santé de Moubarak - il souffrirait d'un cancer - se serait brusquement dégradée après sa condamnation à la prison à vie, le 2 juin, quand il a été transféré dans l’établissement pénitentiaire de Tora, où il a été placé dans une section médicalisée. Plus tôt dans la journée, une source au ministère de l'Intérieur avait affirmé que son état de santé était « critique mais stable ». Des sources de sécurité ont fait état précédemment de dépression aiguë, de difficultés respiratoires et d'hypertension.
Transfert vers un hôpital
Sa famille a demandé que Moubarak soit transféré dans un hôpital, comme cela était le cas avant sa condamnation. Une requête à laquelle les autorités militaires n’ont pas encore donné suite, sans doute pour ne pas mécontenter encore plus des Égyptiens qui ont manifesté leur colère contre la clémence des juges envers d’autres proches de Moubarak, et contre la candidature de Ahmad Chafiq, le dernier Premier ministre de l’ancien chef de l'État, au second tour de la présidentielle prévu les 16 et 17 juin. La validité de cette candidature doit être examinée par la haute cour constitutionnelle, le 14 juin. Soit 48 heures avant le scrutin...
(Avec AFP)