Tout commence lorsque les sœurs du Sacré-Cœur, qui dispensent des cours d’instruction religieuse à Marina, la jeune fille de Marcos, se font voler dans des circonstances singulières une relique d’une valeur inestimable : la dépouille du bienheureux Asercio, saint du Moyen Age, exposée habituellement dans la chapelle du couvent.
Deux hommes auraient été vus par une mendiante le soir du vol. Mais surtout, les sœurs ont trouvé à la place de la momie du saint le cadavre de frère Cristobal, religieux et historien, spécialisé dans la restauration des corps momifiés et qui travaillait sur celui du bienheureux Asercio.
Un seul indice, qui obscurcit encore davantage le mystère : un petit carton déposé sur le corps de la victime et ainsi libellé en caractères gothiques : « Cherchez-moi là où je ne peux plus être ».
Dans une Barcelone où la presse à sensation n’attend qu’une occasion pour vendre de la copie, les théories les plus folles s’échafaudent sur la malédiction du saint et les sombres secrets qui dorment à l’abri des couvents. Heureusement, Petra et son adjoint ont les pieds sur terre. C’est d’ailleurs là et pas au ciel que se trouve la clé de l’énigme
Éditions RIVAGES
Toujours drôle, incisive et politiquement incorrecte, la Barcelonaise Alicia Giménez Bartlett poursuit la saga de ses deux héros. Elle choisit de régler quelques comptes avec un sujet capital en Espagne : le poids de la religion catholique. Iconoclaste mais jamais manichéenne, elle se sert du roman de procédure policière pour aborder tous les thèmes qui lui tiennent à cœur : les rigidités de la société espagnole, l’hypocrisie des médias, la prétendue expertise des spécialistes et bien sûr, les relations de couple.