Et si l’on vous donnait vraiment le choix ?

Publié le 12 juin 2012 par Monartiste

La salle de cinéma 2.0 ouvre ses portes en région Nord-Pas de Calais.

Bonjour,

Je faisais le constat dans un article précédent,(Le cinéma indépendant s’émancipe grâce à Internet, quelle place pour la salle ? ), que la salle de cinéma devait retrouver sa place, de lieu de rencontre, d’émerveillement ou tout simplement de découverte. La majorité des salles sont devenus des lieux de diffusion d’énorme blockbuster. Le choix n’a quasiment plus la place, submergé par le marketing et la cannibalisation de la programmation par le cinéma américain. A l’ère du numérique, si la place de la salle de cinéma n’est pas encore remise en cause, le cinéma « indie » doit perpétuellement se battre pour exister et réussir à être distribué. J’ai eu la satisfaction d’apprendre, que les initiateurs de la plateforme septième salle, s’engageaient pour répondre à cette problématique.

Je suis sûr, que je ne suis pas le seul…Qui n’a jamais été déçu de voir le film que l’on souhaite voir être déprogrammé, ou (pire !) pas programmé du tout ? Tous les cinéphiles et cinévores (de province, mais pas seulement) connaissent cette frustration d’entendre parler d’un film, de voir des extraits partout, mais uniquement pouvoir saliver devant la bande annonce.

Tout cela s’est terminé, et c’est dans le nord que cela se passe, ou du moins nous allons dans le bons sens avec la plateforme, la septième salle, qui offre aux internautes la possibilité de choisir le film, qu’ils souhaitent voir,  quand et où ils veulent.  Je ne vous ne parle pas des perspectives que cela ouvrent pour le cinéma indépendant en terme de distribution, eux qui étaient trop souvent barrés par les grosses productions considérées comme plus rentable.

La septième salle reprendra donc le modèle de la VOD, mais adapté au cinéma et avec l'expérience en prime. C'est dans ma région préférée que cela se passe, quoi de mieux .

7ème salle : mode d’emploi

« On veut créer une sorte d’émulation, que les spectateurs aillent sur Facebook ou sur notre site pour défendre un film qu’ils ont absolument envie de voir programmer dans leur cinéma, précise Alexandre Monclin. Et pour les exploitants, ce sera aussi un moyen d’attirer un public plus jeune. » (Alexandre Monclin)

Dans un premier temps, l’internaute choisit son film dans une liste de films nouveaux, inédits, disparus trop vite de l’affiche… de tous genres et pour tous publics. Après avoir fait son choix sur le site, il invite ses amis à voter pour le même film via Facebook, Twitter, Google + et choisir la date et l’heure de la séance. Plus le film est plébiscité, plus il a de chances d’être programmé. Les places peuvent être achetées sur Internet à un tarif préférentiel ou être retirées au guichet de la salle de cinéma. Sur le site de « La 7ème salle », le spectateur peut aussi partager ses séances, publier ses critiques et échanger autour des films.

Avant son lancement national, le dispositif sera expérimenté dans 10 salles du Nord-Pas de Calais : Le Majestic (Lille), Le Duplexe (Roubaix), Les Ecrans (Tourcoing), Le Familia (Halluin), Ciné en Pévèle (Templeuve), Les Stars (Boulogne-sur-mer), Le Palace (Cambrai), Le Millenium (Caudry), Les Etoiles (Bruay la Buissière), Arcs en ciel (Hazebrouck), ainsi qu’à Chartres (Les Enfants du Paradis), Saumur (Le Palace) et Chalon-Sur-Saone (l’Axel). 50 salles seront concernées en France et dans d’autres Régions fin 2012. « La 7ème salle » se développera progressivement dans le reste de la France et en Europe jusqu’en 2014.

Pour le lancement, vous pouvez choisir notamment parmi trois films emblématiques du Festival de Cannes

LE RUBAN BLANC

Avec pour toile de fond les prémices de la Grande Guerre, Michael Haneke signe un film d’un réalisme cinglant
et une esthétique ciselée. Un chef d’œuvre instantané.

BARTON FINK

Plongeant dans les méandres de la création, le quatrième film des frères Coen nous entraîne dans l’esprit perdu d’un scénariste paranoïaque à Hollywwood. Résultat : 3 prix à Cannes.

BLOW-UP

Œuvre absolue du réalisateur Michelangelo Antonioni pour un jeu de faux semblants à l’anglaise.
Magistral, psychédélique et Palme d’Or en 1967.