Christa, une femme blanche, a vécu avec les Cheyennes.Des soldats l'emmènent retrouver son fiancé, alors que le convoi est attaqué. Honus Gent, seul survivant avec elle du massacre, est contraint de faire route ensemble pour rallier le camp de base de la cavalerie. La presque Cheyenne et le soldat “Bleu” apprennent à se connaître.
"Soldat bleu [Blu-ray]" de Ralph Nelson
Avec : Candice Bergen, Peter Strauss,Donald Pleasence Sortie le 12 juin 2012 Distribué par StudioCanal Durée : 114 minutes Nombre de : 1 Film classé : Tous publics Le film : Les bonus : |
Je ne connaissais absolument pas ce film, que je découvre avec une stupeur contenue. Peu avant le carnage final (je peux pour une fois révéler la fin du film, le générique d’ouverture en faisant largement écho), j’ai commencé à écarquiller les yeux, et à me demander à quel degré de lecture je devais retenir ce que je venais de voir.
A savoir un vague road movie d’une jeune femme et d’un soldat, qui après avoir échappé au massacre de leur escorte, doivent rejoindre un fort : 150 km à pied, à travers des paysages plus ou moins sauvages.
Ce qu’ils font pendant près de deux heures que dure le film. Ralph Nelson , et son scénariste John Gay , nous mitonnent alors un gentil couple, confronté à des situations plus ou moins ubuesques. Le qualitatif ne me semble pas trop exagéré, quand on découvre la personnalité de la dame en question.
Originaire de New York, elle a vécu avec des Indiens pas commodes ; elle revient au pays « de la civilisation », sous bonne escorte. Celle-là même qui se fait écharper par ses copains indiens. Mais le plus étonnant, c’est son pragmatisme tout terrain, lié à un caractère bien trempé. Candice Bergen est à l’aise dans la peau de ce personnage autant révolté que déluré, qui jure à tout bout de champ, et rote sur un mauvais cuisseau de lapin.
Son vis-à-vis tient alors du puceau en déroute (Peter Strauss), un soldat sans envergure, qui se prend les pieds dans le premier lasso venu. Malgré les vingt et un morts de la première attaque, comprenez qu’au stade de ce récit, j’imagine plus une farce, ou une mascarade, qu’un plaidoyer anti-belliciste qui va sèchement y mettre un terme .
En un clin d’œil tout bascule dans un capharnaüm indescriptible. L’armée qui s’apprête à attaquer un paisible village indien, n’entend pas son chef qui souhaite parlementer. Les ordres sont les ordres et le carnage peut alors commencer.
Les têtes tombent, le sang gicle des seins découpés au poignard, et le corps des femmes violées est jeté dans les ornières, sous les yeux de leurs progénitures, qui n’échappent pas à la tuerie. Ca doit durer une dizaine de minutes, c’est interminable, c’est ahurissant.
On nous explique alors que cette séquence fait écho à un fait réel, condamné peu après par les autorités américaines de l’époque « comme le crime le plus abject et le plus injuste de l’Histoire de l’Amérique ». Il s’agit du massacre de Sand Creek, le 29 novembre 1864, par neuf cents hommes de la Cavalerie du Colorado. Tout ça pour ça, c’est quand même bizarre.
En bref
Le film
Je ne comprends pas vraiment la démarche du réalisateur qui nous promène tranquillement, gentiment, pendant près de deux heures dans la campagne du Colorado, avant de nous asséner le fond de sa pensée en une dizaine de minutes effrayantes. Malgré tout, ce film est à voir, ne serait-ce que pour ce traitement du problème pacifique, aussi inattendu que particulier.
Les bonus
Il n'y en a pas