Les chercheurs ont modélisé les données de 2.380.997 décès intervenus entre 1969 et 2008. La différence de date naissance-décès pour chaque personne a été cartographiée sur un cercle (-182 à +182 jours) qui matérialisait le décalage entre les deux événements. Cette méthode permettait de visualiser, après consolidation, si la date du décès était en général, proche ou non de la date de naissance. Malheureusement, pourrait-on dire, les conclusions de l'étude soutiennent la théorie du blues de l'anniversaire puisque ce jour-là nous avons en moyenne 13,8% plus risque de décès qu'aux autres jours de l'année (14% pour les hommes et 13,6% pour les femmes). Si l'on analyse plus avant, l'augmentation des décès le jour de l'anniversaire n'est significative que pour les personnes âgées de 60 ans et plus.
Les causes courantes des décès ce jour-là sont les troubles cardiaques, le cancer, les AVC chez les femmes et les suicides et les accidents chez les hommes. Les décès par cancer sont moins fréquents dans les jours qui suivent l'anniversaire, les décès par chute bien plus fréquents dans les 4 jours qui précèdent.
Le résultat est tout de même intéressant puisqu'on n'échappe pas à son anniversaire, chaque année et signifie, de manière un peu symbolique qu'avec chaque année qui passe, la santé tend à diminuer. Mais les chercheurs nous proposent tout de même quelques explications (logiques) : les événements vasculaires peuvent augmenter en raison du stress, les suicides et les accidents pourraient être liés aux aspects sociologiques et psychologiques de l'anniversaire, ou simplement à la consommation d'alcool. Si ce phénomène était confirmé par d'autres études, et dans d'autres pays, il y aurait peut-être quelques mesures à mettre en place pour réduire ce risque de décès ?
Source: Annals of Epidemiology, published online June 4 2012 Death has a preference for birthdays—an analysis of death time series.(Visuel © gb - Fotolia.com)