Se faire déculotter une première fois et botter le fondement encore plus violemment deux mois plus tard, c’est à se demander si Jean-Luc Mélenchon ne cultive pas un goût pervers pour le masochisme électoral face à Le Pen.
Par Monsieur Z.
Jean-Luc Mélenchon recalé dans le Pas-de-Calais. Jean-Luc Mélenchon mange son baluchon. Jean-Luc Mélenchon se prend une raclée à la clé. De quoi alimenter une grande série BD à la Martine (l’héroïne enfantine au doux minois hein, pas le Cerbère premier-ministrable au dur mépris).
En tout cas, on en vient à se demander si Jean-Luc Mélenchon ne cultive pas un goût pervers pour le masochisme électoral. Certes, le « formidable tribun » a pleinement joué son rôle d’idiot utile du village hexagonal pour des millions de voyeurs audi-mateurs toujours friands de sensation, de clash et de buzz plutôt que d’analyse politique de fond. Mais avouez que jouer les cadors de la révolution politique en fanfaronnant lors des débats télépoubellisés, se faire déculotter une première fois puis revenir tout juste deux mois plus tard, la peau des fesses encore rouge communiste pour se faire botter le fondement bien plus violemment, ça sent l’exhibitionnisme.
Et puis surtout, laisser Marine le Pen faire un tel carton c’est montrer l’inefficacité absolue du communisme dont les vielles idées liberticides sont à peine maquillées par le front opposé pour faire du racolage anti-mondialiste et du tapin anti-libéral en vogue sur les trottoirs populaires.
À moins que tout ceci ne soit fait à dessein, comme un vulgaire aspirateur à voix pour le PS, rappelant ainsi que le changement c’est… pas en se maintenant au second tour. Mais ne soyons pas plus complotistes que les extrémistes paranoïaques prêts à se faire éclater le front sur un coup de tête.