Si il y a bel et bien un océan, il est probable qu’il y ait la vie, car nous avons découvert sur notre planète que partout où il y avait de l’eau, il y avait la vie, même dans les endroits les plus incroyables. On croyait qu’il ne pouvait pas y avoir de vie sans lumière alors qu’il y en a autour des sources hydrothermales au fond des océans. Cette vie abondante et prospère est très différente de celle à la surface. Pourquoi pas donc sous la surface d’Europe, où l’on suppose qu’il y a deux à trois fois plus d’eau liquide que sur terre ?
Située à 800 000 millions de kilomètres, ce satellite de Jupiter représente pour les scientifiques le plus grand espoir de découvrir une vie extra-terrestre, mais pour le savoir il faudrait aller sur place et sonder un océan profond de 100km.
En 1979 la sonde voyager l’a approché et dix ans plus tard ce fut le tour de Galileo, cependant de nombreuses zones n’ont pas été photographiées, ce qui laisse planer encore beaucoup de mystères.
Beaucoup de scientifiques rêvent d’aller explorer ce satellite, mais vu la distance trop longue, une expédition humaine est inenvisageable. Mais pourquoi ne pas envoyer un robot ?
Un ingénieur américain, Bill Stone, spécialisé dans les systèmes autonomes et concepteurs de machines intelligentes souhaiterais explorer cet océan. Pour cela il compte sur un engin appelé l’endurance qui serait capable de voyager sous la surface, mais il doit le perfectionner. Le voyage n’est pas pour demain mais cet ingénieur veut y croire.
Ce robot devra en effet être autonome, doté d’une certaine intelligence et traverser plusieurs périples. Pour l’expédier dans l’espace, aucun problème on sait le faire, mais une fois qu’il aura parcouru des centaines de millions de kilomètres, il aura la tâche extrêmement délicate de se poser sur Europe. Le moindre faux mouvement et la sonde risquera de se laisser happée par le champ gravitationnel de Jupiter. Pour l’atterrissage, inutile d’utiliser un parachute, l’atmosphère étant trop ténue. Des rétrofusées devraient donc ralentir la descente.
Une fois posés au sol, cet engin d’environ 2-3 tonnes aura pour mission de creuser la glace avec une fourreuse géante alimenté par un réacteur nucléaire. Cette fourreuse devrait mettre autour de deux mois avant d’atteindre l’océan, mais au chemin elle devra être capable de contourner d’éventuels obstacles dans la glace, comme des astéroïdes. Une fois dans l’océan, un vaisseau sera déployé. Si ce dernier repère quelque chose d’intéressant (molécules organique, lumière étrange…), alors des petits robots seront envoyé pour explorer et y détecter les traces de vie avant de rejoindre leur vaisseau mère.
La découverte d’un seul microbe et ce sera une grande révolution.
Dans cet océan noir, la seule lumière pouvant apparaitre serait au mieux celle d’un volcan , mais pourquoi pas aussi celle d’une étrange faune luminescente.