Chypre est sous pression pour secourir la deuxième banque du pays, Cyprus Popular Bank, fragilisée par son exposition à la Grèce, avant l’expiration du délai réglementaire fixé au 30 juin. Le pays doit prendre la présidence tournante de l’Union européenne pour six mois à partir du 1er juillet.
A la question de savoir si un éventuel soutien porterait principalement sur les banques, Vassos Shiarly a indiqué qu’à ses yeux il s’agirait plutôt d’un ensemble complet de mesures d’aides inspiré de ce qui a déjà été fait. Le pays, lourdement endetté et déficitaire, est exclu des marchés financiers depuis un an. Il aurait besoin de l’équivalent de 10 % de son produit intérieur brut (PIB) rien que pour redresser Popular. La banque est à la recherche d’un investisseur pouvant lui apporter 1,8 milliard d’euros, faute de quoi l’Etat devra lui-même y injecter des capitaux frais.
DISCUSSIONS AVEC DES PAYS EXTÉRIEURS À L’UE
Le ministre chypriote a dit ne pas être en mesure de chiffrer le montant total de l’aide qui pourrait être demandée. Chypre a un peu plus de 2 milliards d’euros de dette à court terme qui arrive à échéance l’année prochaine. Chypre a en théorie la possibilité de demander une aide le week-end prochain, ou celui du 23-24 juin, dans la mesure où l’attention devrait entre-temps se porter sur les élections législatives en Grèce prévues le 17 juin.
Le pays, qui représente 0,2 % de l’économie de la zone euro, a jusque-là été réticent …