A 09H26 (07H26 GMT), l’indice parisien CAC 40 prenait 6,83 points à 3.049,59 points.
Le marché parisien ignorait le recul de Wall Street ainsi que des places boursières asiatiques et se reprenait un peu après avoir perdu 0,29% la veille.
Les investisseurs continuaient de s’interroger sur les détails du plan d’aide européen aux banques espagnoles qui peut aller jusqu’à 100 milliards d’euros.
« Si le montant est rassurant, car pour une fois il semble couvrir plus que les besoins (à confirmer que les besoins ne soient pas nettement supérieurs aux attentes), la réalisation prendra du temps », soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Le courtier Aurel BGC rappelle que « dans les faits, les Européens n’ont rien annoncé de concret sur les modalités du plan », notamment sur le taux et les montants en jeu.
Une autre question porte sur le fait de savoir qui du FESF (Fonds de secours de la zone euro) ou du MES (Mécanisme européen de stabilité, qui doit entrer en vigueur début juillet) aidera les banques du pays.
« Par ailleurs, d’autres nuages persistent dans le ciel européen », pour le CM-CIC, à l’apporche des élections grecques dimanche 17 juin.
« Si la Grèce devait quitter la zone euro, le sauvetage des banques espagnoles serait une faible barrière à la diffusion de l’onde de choc vers l’Espagne et l’Italie », selon les stratégistes.
Signe d’une légère accalmie mardi matin, les taux obligataires évoluaient peu, après une forte tension des rendements espagnols et italiens la veille.
Dans une journée dépourvue de tout indicateur économique majeur tant aux Etats-Unis qu’en Europe, les investisseurs guetteront les informations en provenance de la zone euro, en particulier concernant le plan espagnol.
Après avoir fortement reculé lundi, les valeurs bancaires étaient en baisse. BNP Paribas perdait 0,52% à 27,84 euros, Crédit Agricole 1,15% à 3,00 euros et Société Générale 0,74% à 16,84 euros.
Lafarge prenait 1,03% à 30,96 euros. Le groupe a indiqué miser sur au moins 1,75 milliard d’euros de résultat brut d’exploitation additionnel entre 2012 et 2015, notamment grâce à 1,3 milliard d’euros de réductions de coûts.
Rémy Cointreau gagnait 0,92% à 82,09 euros après avoir annoncé un bond de 57% de son bénéfice net à 110,8 millions d’euros au terme d’un exercice 2011-2012 meilleur qu’attendu.
En revanche, Lagardère perdait 1,48% à 19,03 euros. Le groupe a toutefois confirmé ses prévisions de résultats pour l’exercice en cours, en dépit d’un plus grand pessimisme sur l’évolution du marché de la publicité.
EOS Imaging bondissait (+6,10% à 3,65 euros) grâce à l’annonce de la signature d’un contrat exclusif de distribution avec QST Group, un spécialiste de la distribution d’équipements médicaux basé à Singapour.
Intrasense était stable à 4,50 euros après avoir annoncé des déploiements de ses plateformes multimodalités Myrian en Russie et au Japon grâce à des accords passés avec des partenaires dans ces pays.
Plastivaloire reculait fortement (-4,27% à 15,70 euros). La société craint de devoir ralentir ses cadences en fin d’année mais espère malgré tout maintenir sa rentabilité de l’exercice à ses niveaux du premier semestre.