Chers bogophiles, profitons de cette semaine où nous célébrons Bye bye bog! version imprimée, pour découvrir comment tout a commencé! L’idée de départ me fut semée dans la cocotte à inventer par ma cousine d’amour. Pendant des mois, elle me répéta ce monologue divaguement incantatoire : Dodo, écris un blogue! Dodo, écris un blogue!
Ah! ma cousine! Celle qui connaît la profondeur de mon affection, comme une sorcière, le fond de son chaudron. Toute petite, elle distribuait ses sourires avec candeur. Un vrai four à raclette! Ses puissants rayons ramollissaient ma détermination, qui se pliait à sa volonté.
Sa demande préférée? Dodo, raconte-moi une histoire!
Je succombais chaque fois, dès que je lui voyais le mignon minois me décliner l’arc-en-ciel des émotions. La sentir ainsi, attentive et suspendue à mon récit, m’ambitionnait à peaufiner mes intonations et mon débit.
Inconditionnelle auditrice de mes aventures existentielles, c’était écrit sur une étoile de la cybertoile qu’elle deviendrait l’instigatrice de mon épopée virtuelle. Janvier 2010, sa persévérance vint à bout de ma curiosité. Au lieu de m’expliquer ce qu’est un blogue, elle me recommanda le film Julie et Julia. Ce qui m’asséna le coup de grâce. Et je tombai… sous le charme!
Une balade sur le Net me disjoncta la créativité. Cherchant à court-circuiter ma débandade, mon premier mari me lança comme une boutade : La rousse qui glousse! Coup de cœur instantané! J’allais tout faire rimer.
Pour le livrer enfin à quai, je décrétai qu’il accosterait à la Saint-Valentin.
La manivelle reprit de plus belle. Un dimanche matin, en pleine conversation, le mot accroche-cœur fut lâché : BOG! Et la suite s’énonça comme une queue suit son chat. Je remerciai ma cousine et mon amie sœurcière, ignorant que j’écrirais pour l’une ce que je lirais à l’autre.
J’allais m’amuser à déboguer par écrit ce que je faisais déjà dans la vie.
Grâce à mon amie jumonyme et vous, bogophiles, les frontières de ma bogosphère s’effacèrent. L’automne dernier, feuilletant le cartable des articles parus, mon amie fée du bonheur déclara : Dodo, il faut que tu les publies! Enchantée, elle en ferait la préface.
De filles en aiguilleur, mes chroniques à la façon byebyebog plurent à mon génial éditeur. À qui j’appris que bog signifie livre en danois. Chouette, n’est-ce pas? Son lumineux destin repose aujourd’hui dans d’autres mains.
Bénie de vous savoir ici, je dépose dans votre vie un bouquet de mercis!
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