I. Veste
L'annonce de l'échec électoral de Christian Vanneste, éliminé au premier tour, a été un moment de satisfaction. Moment assombri par le choix de l'UMP de ne pas choisir entre le PS et le FN dans les duels de second tour. Après la pêche aux voix pathétique façon Nadine Morano aux abois, la ligne du ni-ni de l'UMP (portée par Copé et autrefois combattue par Fillon) laisse libre court aux soutiens plus ou moins annoncés en faveur du FN et favorise un possible retour de l'extrême-droite dans l'hémicycle. D'ici que Gilbert Collard ne revienne du diable Vauvert pour siéger...
II. Chaises musicales
En laissant sa circonscription à sa suppléante pour aller nicher ailleurs, Ségolène Royal est tombé sur un os. Le pousse toi de là que je m'y mette ne marche pas toujours. En dehors des jeux souterrains de la droite, le terrain n'aime guère ni l'arrogance ni les arrangements venus d'en-haut. Pour sa part, le populaire René Dosière a facilement fait la nique au candidat officiellement investi par Solférino. À chaque fois pourtant les partis, UMP comme PS, oublient les leçons précédentes et se retrouvent avec des cailloux dans les souliers.
III. Mélenchon
Certains commentateurs trouvent du panache dans la démarche de Mélenchon parti mordre la poussière à Hénin Beaumont. Personnellement, j'y vois surtout une erreur de stratégie où la prétention du symbolique a eu l'effet inverse de celui qui était escompté en renforçant l'impression d'ancrage de Marine Le Pen en ces terres qui ne sont pas les siennes. Pire, en affaiblissant le score du candidat PS, la dynamique de second tour face au FN s'en trouve plus difficile. En fait, il n'y a pas plus contre-productif que d'être parti se prendre une gamelle là-bas...
IV. Nuls
Les candidatures marginales sont toujours une source d'étonnement (*). Certaines servent à faire connaitre des mouvements politiques naissants ou groupusculaires, bien que l'intérêt de ces candidatures de témoignage m'échappe un peu, mais que penser de cette soixantaine de candidats n'ayant obtenu aucune voix ? Déjà, n'avoir aucun ami ou parent pour voter pour soi est assez pitoyable mais déposer sa candidature et ne même pas voter pour soi est quand même assez ridicule. Sinon plus...
V. Carrosse et citrouille
À propos des candidatures de témoignage, remarquons qu'à Versailles le candidat royaliste a fait un gros 0,34% : le chemin jusqu'au château est encore long.
(*) Tiens, ça me fait penser que j'ai oublié de parler de François Bayrou...