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Les drosera rotundifolia deviendraient-ils végétarien? ou du moins seraient-ils moins carnivore qu’avant? c’est en tout cas le constat qu’ont fait le Dr Millett et son équipe dans une récente étude* :
Des scientifiques ont prouvé que les drosera des tourbières du Nord de l’Europe (Suède) n’ont plus besoin d’attraper autant d’insectes que qu’auparavant à cause de la pollution de l’air. En effet, les pluies, en concentrant les polluants apportent de manière artificielle de l’azote dans le sol.
drosera rotundifolia
Comme vous le savez, les plantes carnivores et donc les drosera de nos tourbières européennes vivent dans des milieux très pauvres ce qui les à emmener à la carnivorie. Les nutriments qu’elles ne trouvent pas dans le sol, elles les prennent sur leurs proies!
Mais l’activité humaine, en utilisant des millions de tonnes de déchet fossile (pétrole) libère dans les airs des quantités d’azote qui vont ensuite polluer les sols. Une étude publié par publié dans « New Phytologist » montre que les drosera rotundifolia ont perdu leur intérêt pour les insectes mais comment cela est il possible? D’après le Dr Jonathan Millett, les plantes qui vivent dans des milieux hautement pollués tirent l’azote dont elles ont besoins à 22% des insectes contre 57% dans des sites « propres ». Les Drosera seraient ainsi capables lorsqu’il y a un apport substantiel d’azote dans le sol de le capter en partie par les racines ils vont alors rendre leurs pièges moins attrayants (moins colorés), moins collants et attirer moins d’insectes! Le scientifique va même jusqu’à pouvoir affirmer, avant analyse des sols, si un site est pollué en jugeant de la couleur des drosera : Plus les drosera sont verts plus le sol est pollué…En Suède dans les tourbières les moins polluées se dépose 1.8kg d’azote par hectare à l’an contre 30 kg dans les endroits les plus atteints. Alain*Reliance on prey-derived nitrogen by the carnivorous plant Drosera rotundifolia decreases with increasing nitrogen deposition. J. Millett, B. M. Svensson, J. Newton, H. Rydin. New Phytologist, Volume 195, Issue 1, pages 182-188, July 2012. DOI: 10.1111/j.1469-8137.2012.04139.x