Bientôt le trafic de data mobile ne passera plus par le macro-réseau

Publié le 11 juin 2012 par Telephonissimo

Jusqu’à maintenant, le principe de base des réseaux mobiles cellulaires a été d’implanter des stations de bases à diffusion plus ou moins large sur lesquelles se connectent les utilisateurs. Cette disposition était parfaite pour des services voix. L’essor de la demande pour du data mobile crée une pression sur le macro-réseau qui oblige à repenser sa composition. Les évolutions techniques contribuent au développement des explorations de nouvelles voies avec des réseaux mobiles plus intelligents, capables d’écouter et de répondre sélectivement à des demandes ponctuelles de trafic data.
Afin de lisser les débits fournis et d’éviter les engorgements, les antennes seront bientôt en mesure de conjuguer leur diffusion. À l’avenir, c’est le WiFi et les micro-stations de base qui soulageront le réseau principal d’une partie du trafic.
Le cabinet d’études Juniper Research envisage qu’en 2016, 60% du trafic data mobile passeront par les accès WiFi et les « small cells » fournies directement aux clients, et pas par le macro-réseau. Les opérateurs serviront seulement d’appoints entre les poches de connectivité WiFi et les micro-stations de base. Les avantages de cette évolution sont :
- éviter l’engorgement du réseau cellulaire principal sur l’un de ses points de diffusion ;
- constituer une nouvelle source de revenus. En augmentant le réseau WiFi, les opérateurs auront la possibilité de proposer des offres de connectivité pour des produits mobiles / nomades ou des gadgets dépourvus de modem disposant d’une connectivité WiFi.
Selon le cabinet, cette tendance se développera notamment en Europe et aux États-Unis, car les risques d’engorgement des réseaux mobiles sont les plus élevés par rapport à la demande en data mobile. Durant les 5 prochaines années, ces zones devraient représenter plus de 75% du trafic data mobile.