La migraine affecte 1 femme sur 6 et 1 homme sur 8, ce qui en fait l'une des principales causes d'incapacité. La confirmation de nouvelles prédispositions génétiques à une forme très courante de migraine, la migraine sans aura, avec l'identification de 4 nouveaux gènes de susceptibilité par ces chercheurs du Consortium International Headache Genetics, va permettre de progresser dans la détection précoce et la prise en charge de cette affection handicapante. Des conclusions publiées dans l'édition du 10 juin de la revue Nature Genetics.
C'est à partir d'études d'associations pangénomiques (GWAS) permettant d'identifier des variantes du génome typique d'une susceptibilité à la migraine et des comparaisons des génomes de 4.800 patients souffrant de migraine, pris en charge en cliniques spécialisées, avec ceux de plus de 7.000 témoins non-migraineux, que ces chercheurs du Consortium International Headache Genetics sont parvenus à identifier ces 4 nouveaux gènes.
C'est la 3è étude faisant état de prédispositions génétiques aux formes courantes de migraine, mais la première sur ce type le plus fréquent de migraine. « L'étude établit pour la première fois un gène spécifique qui contribue à cette forme commune de la maladie », confirme le Pr Aarno Palotie président du Consortium et membre chercheur du Welcome Trust. «Des études possibles uniquement grâce à une collaboration de grande envergure mobilisant bases de données et expertise et expertises internationales, et qui ouvrent de nouvelles voies de recherche et de traitement », souligne le Dr Arn van den Maagdenberg, l'un des principaux auteurs de l'étude.
Source : Nature Genetics doi:10.1038/ng.2307Genome-wide association analysis identifies susceptibility loci for migraine without aura (Visuel NIH)