C'était week-end fête des écoles. J'aurais pu encore vous raconter comment on a passé la troisième couche de peinture dans la cuisine, mais bon, ça en devient lassant. Sachez qu'après trois couches de monocouche, le résultat est à peu près correct. Mais au lieu de ça je vais causer de la fête des écoles, côté maternelle, c'est la période.
Les fêtes des écoles, ça te bouffe un samedi après-midi, et c'est toujours le même constat: le parking est trop petit pour garer tout le monde. Il faut dire que l'enfant y amène sa famille élargie, et en entrant dans la salle consacrée, on observe en souriant les parents armés de leur appareil numérique qui filment un évènement que plus personne ne regardera, les mamies très attentives au spectacle de gosses de 3 ans qui se contentent de faire du play-back, et les tontons et tatas qui arrivent et font le clown en saluant l'enfant qui perd sa concentration...
J'en profite pour vous préciser de ne pas arriver en retard à cette fête, sous peine de vous faire agresser par la mamie sous prétexte que vous passez devant elle à la recherche d'un siège, et qu'elle ne voit plus l'enfant qui chante. Libre à vous, si vous n'attachez pas d'importance aux valeurs familiales, d'insulter à votre tour la grand mère et de lui mettre une tatane dans le pif. Ou pas.
La salle est toujours trop petite. Tout le monde ne trouve pas de place, la buvette est planquée et c'est plein de mamies agressives. Si, si. Au milieu ou sur scène, les enfants chantent. Enfin, crient. Sur une chanson qui couvre leur voix. C'est beau. Et rigolo.
Parce qu'il y en a toujours un qui chiale.
Parce qu'il y en a toujours un qui répond au signe de Tonton.
Parce qu'il y en a toujours un au regard perdu qui s'emmerde.
Parce qu'il y en a toujours un qui fait le con.
Rarement, un qui vomi.
Et alors que vous êtes là, à apprécier le show énorme en imaginant qu'il s'agit de Metallica en live, vous appréciez qu'il se termine enfin et … on repasse le même numéro une deuxième fois ! Le truc qui emmerde les enfants et les parents mais qui fait durer le plaisir: tout en double ! Le chant s'agrémente souvent de jolies rondes et de danses folkloriques désynchronisées, dignes d'un spectacle de Kamel Ouali. Le top du top.
Heureusement il y a l'entracte ! Qui dure des plombes. Le temps de trouver quatre fois la buvette et d'apprécier longuement le concours de gâteaux maison. Et quand ça reprend, forcément, t'a envie de pisser et tu te lèves devant mémé. Merde.
Malgré tout c'est marrant les fêtes des écoles, parce que ça suit toujours le même schéma. Chants et petites danses. Et à la fin on se retrouve en famille autour d'une bouffe et d'un ou deux ou trois verres de vin. Une récompense pour avoir tenu jusque là?