... Morgan Herrin aime le bois. Et à son tour, le bois lui rend bien. Après avoir été charpentier sur des plateaux de télé et de cinéma pour payer ses études d'art dans l'Ohio, c'est naturellement que le bois s'est imposé à lui comme matériau de référence. Morgan passe parfois un an sur une sculpture à raboter, biseauter, peaufiner pour obtenir ce qu'il veut. Et ses visions sont assez surprenantes. Chevalier du XVe siècle attaqué par des stalagmites, déesse terrassant un serpent puis terrassée à son tour par Paul le poulpe, buste de facture classique mangé par les éponges et les moules, Morgan Herrin réintroduit toujours une part de nature et parfois une notion de temps à travers ces éléments naturels face à d'autres conçus par l'homme. De la poussière, nous venons et en poussière, nous finirons semble nous dire Morgan Herrin avec son propre langage. C'est son droit après tout. Et bon courage pour faire la poussière sur ses sculptures si vous craquez pour une de ses œuvres à découvrir sur le site de l'ADA Gallery à Richmond, en Virginie : link
© ADA Gallery
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