Joies, peines, et espoir ?

Publié le 11 juin 2012 par Falconhill
Hier était un jour d’élection. Dans ma circonscription, UMP et PS sont au coude à coude. Je connais bien les deux candidats. Je voterai pour le premier, et ne serai pas dérangé si le deuxième est élu. Ce qui risque d’arriver, le FN pouvant se maintenir de peu.
Joies et peines d’une élection multiples. La France en effervescence, tous pleins de petits matchs.
Joie de voir la défaite de Jean-Luc Mélenchon. Tristesse de voir que le Front de Gauche, avec moins de 7%, risque d’avoir une quinzaine de députés.
Joie de voir Ségolène Royal en mauvaise posture, dans un duel gauche contre gauche où je souhaite vivement la victoire de son concurrent. Si elle devenait présidente de l’Assemblée Nationale, cela serait une catastrophe pour cette institution, ce parlement. Grande tristesse de voir Jack Lang en ballotage favorable dans les Vosges. Ce dernier aussi est candidat à la présidence d’une Assemblée qui ne l’a quasiment jamais vu durant ces mandats. D’ailleurs, les parachutés ont eu de beaux scores. Guéant et Guaino sont en bonne position, comme Guigou. Le parachuté Olivier Ferrand fait un score honorable dans les Bouche du Rhone, où le FN contribuera également à sa victoire. Là non plus ce n’est pas une bonne nouvelle.
Je n’ai enfin pas d’avis sur le score de François Bayrou. Une pensée pour certains que j’aime bien tout au plus.
Sinon, guère plus. Le PS pourrait avoir la majorité absolue tout seul, ce qui est une bonne nouvelle. Toute relative bien sur, car voir un pays entièrement gouverné par des gens en qui je n’ai aucune confiance n’est pas source de joie pour moi. Mais je me dis au moins qu’ils n’auraient pas besoin des verts et du Front de Gauche pour gouverner. Et ce n'est pas un mal.
Sur le reste, je regarderai avec intérêt comment la droite et le centre se reconstruiront. La gauche a beau piailler et fantasmer sur un rapprochement avec le Front National, c’est un jeu auquel elle se prête depuis 30 ans. Cela contribue à faire monter le Front National remarque... Sur ce point, je n’ai pas à être rassuré. Les faits sont là. Chirac a montré que la droite républicaine pouvait et devait gouverner sans son extrême. Il n’y a pas à rentrer dans le jeu d’une gauche qui joue l’indignation facile et la leçon de morale.
Il y a, par contre, à se reconstruire. Le Parti Socialiste, après la baffe de 2002 et l’épisode malheureux Ségolène Royal, a montré une certaine voie. Aujourd’hui, je suis assez confiant dans une reconstruction de la droite autour de valeurs simples et affirmées. Il faudra pour ça faire un peu de ménage, mais sans doute les défaites de certain(e)s faciliteront les choses. A ce propos, la position de Jean-François Copé à la tête de l'UMP devra être revue si la défaite se confirme. Sa stratégie de campagne, vis à vis de laquelle j'ai toujours exprimé de fermes réticences, aura mené son camp à l'échec.
Demain, il y aura des élections locales. Il y a tout à gagner, puisque la droite avait tout perdu.
Et nous verrons bien dans 5 ans. L'arrogance de certains aujourd'hui ne doit pas faire oublier que la roue tourne, et parfois plus vite qu'on ne l'imagine...