Magazine Focus Emploi
Un des plaisirs des beaux jours, c’est d’arpenter les brocantes et les vides-greniers.
Il y a bien longtemps, je ne voyais pas l’intérêt d’acheter ce que je voyais chez ma grand-mère. Dotée d’un mari curieux de tout ce qui insolite, il a bien fallut que je m’y fasse. Trainée de force au début dans les brocantes, je pestais contre les objets hétéroclites rapportés triomphalement par mon mari.
Et bien ça, c’était avant !
Avec le temps, j’y ai pris goût. C’est même devenu une passion, partagée d’ailleurs par bien des seniors. Très vite, on se forme l’œil, on trouve des idées de collections originales, on apprend à repérer d’un coup d’œil l’objet qui trônera chez soi, on a le cœur qui bat quand on trouve un « trésor ».
Les règles du chineur
Se lever tôt. Les bonnes affaires se font le matin. Inutile cependant d’y aller au déballage à la lampe de poche. C’est l’heure des brocanteurs professionnels, et en général, on ne fait pas le poids face à eux. On peut aussi faire des affaires quand le brocanteur remballe, mais c’est plus risqué.
Se décider vite. A trop réfléchir, on laisse passer un objet qui plait et on le regrette.
Trouver des thèmes de collection, si possible d’objets pas trop répandus. Si vous collectionnez les cendriers de bistrot, vous risquez vite d’être envahis. Mais si vous collectionnez les pots à miel, les vinaigriers ou les cannes, votre collection se fera peu à peu à un rythme raisonnable et vous goûterez au plaisir de trouver l’objet rare. Cela donne un but.
Rester ouvert aux coups de cœur, mais ça, c’est dans l’ADN du chineur. Si on commence à se dire « mais où vais-je mettre cela », on se prive d’objets originaux et insolites qui peuvent donner une touche vraiment personnelle à son intérieur.
Pour faire une affaire, ne pas se montrer trop enthousiaste quand on trouve l’objet de ses rêves. Regarder celui d’à côté avec attention, et découvrir tout à coup avec une moue celui qui plait « oh, c’est pas mal cela !».
Repérer les vides-greniers de qualité. Certains sont des ramassis de cadeaux de La Redoute et de verres en pyrex et en général, c'est comme cela chaque année. Inutile donc de s'obstiner à s'y rendre.
Avoir du liquide sur soi, en petites coupures pour faire l’appoint. C’est toujours mieux et plus facile pour négocier.
Avoir sur soi les outils du bon chineur : un mètre, un carnet pour avoir les dimensions de la commode ou la table dont on a besoin (la rubrique « notes » de l’Iphone fait aussi très bien l’affaire), une lampe de poche si on est vraiment très matinal, une loupe pour voir les poinçons.
Vous voilà maintenant équipés pour l’aventure, l’œil aux aguets qui balaye les comptoirs, la main fouineuse pour fouiller dans les caisses où se dénichent parfois des petites merveilles.
Dans les brocantes, on trouve une foule d’idées pour décorer son intérieur pour quelques euros. Parmi mes récentes trouvailles : des pieds de lampe en cuivre à trois euros, une ménagère complète en métal argenté modèle filet ayant à peine servi pour 15 euros (une simple petite cuiller neuve s’achète près de 50 euros !) , des assiettes en terre de fer pour moins de 5 euros, une plaque de cheminée pour 15 euros...
Quel bonheur de revenir chez soi avec des objets qui ont un vécu, une histoire et qui vont poursuivre leur existence à vos côtés !
Formez vous l’œil en voyant beaucoup d’objets, en posant des questions aux vendeurs. Vous apprendrez une foule de trucs sympa.
Quant à la peur de se « faire avoir », dites vous bien que le bon prix, c’est celui que vous êtes prêt à mettre pour l’objet de vos rêves. Et si vous le regrettez un jour, eh bien prenez vous même un stand dans un vide-grenier … vous ferez certainement plein d’heureux.
Pour trouver les brocantes vide-greniers.org ou lepetitchineur.com