Combien de fois maudit-on ces bureaux d'ordinateur, lesquels semblables à nos bureaux réels se remplissent de ces petites choses que l'on ne veut pas jeter.
Post-it d'un jour qui ont la vie dure...
Bref, le beau fond d'écran choisi avec soin disparaît englouti sous une avalanche d'icônes.
Mes petits bouts de rien sont faits de photos à conserver religieusement pour telle ou telle note et lesquelles, au fond, ne serviront jamais par faute d'avoir omis la source, égaré la légende, perdu la raison.
Aussi, préparant ma prochaine conférence sur le Mur d'André Breton, j'en suis venu à rêver d'autres murs, des lieux informatiquement identifiables, où mes objets qui traînent y trouveraient place dans un petit ménage poético-surréel.
Certes, ils seraient épinglés comme des papillons et ne bougeraient plus... mais quelle gloire de passer à la postérité googlesque, surgissant comme une étincelle à chaque frappe "rencontre fortuite" de la part d'un internaute avide de quelque heureux hasard dissimulé sous un brin de pixels !
Je vous livre donc en vrac, des figures du Moyen Sepik (je pense les avoir photographiées au musée de Berlin), un masque (de Colombie Britannique ?), un petit bonhomme (Tolai ?), une poupée Kachina, et un masque qui doit provenir d'un article de Paul Eluard intitulé Une dimension...
Pas de connaissance réelle sur ces objets, juste une simple rencontre... des photos sacrifiées au Mur de mon profil Facebook qu'elles vont rejoindre sur un clic prochain.
Ce soir, je peux enfin apercevoir quelques Moai sur les pentes de Rano Raraku... mon superbe fond d'écran !