Cette émission, qui n'est pas sans faire penser à celle sur le village privé d'électricité, met en scène de courageux volontaires midi-pyrénéens, en plus, qui ont accepté pendant un mois de ne plus manger que ce qui est produit à 200 km maximum autour de chez eux. La localisation a été plutôt bien choisie, comme la période, puisque les toulousains et leurs proches voisins, vivent dans une région bénie des dieux, où les fruits et légumes abondent en été. En revanche, El Gringo ne cultive pas encore de café sous nos lattitudes...
Dans une émission qui n'est pas un jeu, comme le rappelle la jolie Eglantine Eméyé, ni une télé-réalité, et ça c'est moi qui le dis, nous suivons donc plusieurs familles de localisation, de configuration, et de milieux différents, qui prennent conscience enfin de ce qu'elles mangent.
J'ai aimé le ton sympathique et léger de l'émission, pas de pathos et de drame ici. Tout est positif. La dame, qui élève seule ses trois grands ados qui n'aime que les pâtes, s'y reprend à plusieurs fois pour préparer des tagliatelles dignes de ce nom sans s'effondrer en sanglots parce que c'est trop dur, et que ses nouilles sont trop molles. La mère de famille accro au café ne tente pas d'étrangler sa fille et son mari, quand ils lui chantent « Couleur café » pour se moque gentiment d'elle.
On parle de « feel good TV » pour « The Voice » ou « Patron incognito », mais la vraie télé qui fait du bien est sur la Cinquième, en prime le jeudi. Il suffit de voir la famille qui part à la mer, dans l'Aude ou l'Herault, qui est bien à 200 km de Toulouse, pour transformer l'eau de mer en fleur de sel pour en être convaincu. J'ai hâte de les voir jardiner tous ensemble...
Malgré mon addiction à la caféine et mon penchant pour le sucre, j'ai presque envie de tester l'expérience une semaine (il ne faut pas exagérer non plus) pour voir.