Comme tout le monde.
26 fois en fait. La plupart du temps elle avait simplement flirté avec l'amour.
Jamais toutefois, elle n'oublierait Hector, elle ne pouvait pas. Avec Hector elle aurait trois inoubliables garçons: Fusée Gros Bill et Petite Fusée.
Là commencerait un cycle très douloureux.
Tel une alcoolique prétextant quitter la bouteille mais couchant dans le bar, puisque ses 4 derniers amoureux avaient été francophones, elle avait maintenant décidé qu'elle ne fréquenterait que des frenchies. C'était discrimanatoire en quelque sorte car elle se privait de splendide candidats mais bon...qui était pénalisée sinon Flanelle elle-même?.
Elle n'était plus tellement jeune et ses idées se brouillaient. Comme une fixation malsaine, les six amoureux suivants seraient francophones. Les échecs seraient tout aussi nombreux. Elle aurait une brève relation avec Randy mais son entourage, malsain lui aussi, l'obligerait à le domper assez rapidement. Le pauvre Randy serait condamné dès le début de la relation mais avec un courage remarquable il ferait son bout de chemin. Envers et contre tous.
Flanelle redevenait immature et illogique, c'est ce que l'âge peut faire des fois. Faire baigner le cerveau dans la jeunesse infantile.
Lisant une brochure qui soulignait qu'il était peut-être possible qu'un couple séparé réussisse à renouer avec le succès amoureux, elle reprit avec Michel, un amoureux du passé, elle l'avait déjà fait avec Bob. Avec Edouard et Léo aussi il y a tellement longtemps qu'elle ne savait même plus si ces "reconnections" avait été heureuses.
Haaaa Michel!...se pratiquait-elle à dire à nouveau dans les draps meurtris bandant le flambeau. Mais Michel ne lui appartenait plus de toute façon. Il était déjà à d'autre. Ce n'était pas simplement lui qui revenait mais son entourage au grand complet.
Elle avait vomi une diahrée incohérente parlant de la défense de la langue française et de la bataille continue pour faire face à l'adversité internationale, mais au fond, à son âge, c'était franchement le monde entier qui lui faisait peur. Du délire âgiste.
C'était le choix cheap, probablement pas le bon, mais elle était si vieille...c'est difficile de penser toute seule à plus de 100 ans.
C'était son choix...enfin... un peu le sien...de moins en moins...elle n'arrivait tellement plus à penser toute seule.
L'âge...mais on l'aime quand même.
Espérons qu'elle soit heureuse malgré tout.