Natalia Verbeke nos cuenta, en seis instantáneas, ‘Las chicas de la 6ª planta’, su debut en el cine francés, donde encarna a una de tantas españolas que emigraron a
París en los años 60 para trabajar en el servicio doméstico. Por esta película, Carmen Maura ha ganado el César a la Mejor Actriz de
Reparto.
Españolas en el plató
“El rodaje fue duro porque tuve que compatibilizarlo con la serie Doctor Mateo, en Asturias, y porque los franceses, con los que trabajé dos meses, casi a diario, son muy serios y un poco fríos. Así que cuando venían las españolas, 15 días en total, su alegría le cambiaba la cara al equipo y sorprendía a los otros actores. Vamos, que se hacía realidad la ficción de la película.”
Trabajar con 'tía Carmen'
“Desde que hicimos juntas' Carretera y manta' (Alfonso Arandia, 2000), la llamo Tía Carmen, y aquí resulta que hacemos de tía y sobrina. Trabajar con ella es siempre un placer y un lujo, porque es una actriz muy generosa y muy divertida con quien tengo mucha complicidad. Como somos amigas, cuando no rodábamos quedábamos para comer o para salir por París. Ojalá repitamos pronto.”
Un francés muy divertido
“Fabrice Luchini es hijo de emigrantes italianos, trabajó de peluquero de joven y ha querido integrarse de tal modo que se ha esforzado por ser más francés que nadie. Es una de esas personas que provocan mucho, con ironía, y al principio se quedó muy descolocado conmigo, porque se encontró con una chica que no se quedaba fascinada con él, y que, además, le contestaba. Me cogió mucho cariño y nos reímos mucho juntos.”
Un futuro en francés
“Cuando fui a rodar sabía solo cuatro palabras en francés, la noción que se puede tener del colegio, pero trabajé el texto con Evane Pailler (la mujer del actor Diego Martín), y, como tengo facilidad para los idiomas, ya lo hablo. Francia me está dando mucha vida.”
Sentimientos muy próximos
“Para documentarme, recurrí, entre otros, a José Garcia, gran amigo desde que rodamos GAL (Miguel Courtois, 2006), que me acoge cuando voy a París, y cuya madre, española, fue cocinera. Los sentimientos del emigrante los conozco, ya que yo me vine de Argentina a España con 11 años.”
Un cineasta enamorada de España
“La película es un poco autobiográfica, porque a Philippe Le Guay, el director, lo crió practicamente una chica española. Su amor por lo español es tan sorprendente
que creo que si pudiera renunciaría a ser francés y se haría español, así que todo lo que hacíamos las españolas le parecía maravilloso.”
source: FOTOGRAMAS
Les femmes du 6ème étage, un film de Philippe Le Guay
Voilà une très jolie comédie française où l’on ressort le sourire aux lèvres. Bien sûr, Philippe Le Guay n’évite pas les clichés : ceux de la
France gaulliste, ceux de la bourgeoisie parisienne, ceux de l’Espagne sous Franco, ceux de l’Espagne tout court : la paella, le flamenco, la musique… Tout y passe mais de façon
fluide et légère. On sourit. On rit. On se laisse aller…
C’est l’histoire d’une bonne espagnole qui est engagée chez des bourgeois parisiens. Fabrice Luchini et Sandrine Kiberlain forment un couple très rangé, très « comme il faut », sans aucune excentricité. Ils ont les moyens de s’offrir une bonne qui est logée au 6ème étage et qui est entièrement à leur service. Peu à peu, Monsieur va découvrir ce 6ème étage réservé aux « bonnes » avec un escalier de service. Toutes espagnoles. En fait, le film est centré sur l’Espagne. A travers ces femmes, on découvre l’ambiance espagnole, la fraternité, la gaieté, la fête, la bonne humeur et la chaleur espagnole. Un vrai régal. Presque un envoutement ! A tel point que notre pauvre agent de change devient accro au 6ème !
Dans les années 60, l'arrivée en France des Espagnol(e)s qui vont travailler comme employé(e)s de maison dans des familles bourgeoises...
L’histoire, on la devine dès le départ… Mais le jeu de Luchini, Jean-Louis Joubert, et de Natalia Verbeke, Maria, est excellent. Très naturel. Natalia est ravissante, discrète, sobre et lance des regards qui en disent long. Pour une fois, Luchini n’en rajoute pas. Il se laisse doucement prendre aux charmes espagnols, et on sent vite qu’il va succomber… Quant aux femmes espagnoles (dont Carmen Maura et Lola Duenas, qui ont joué pour Almodovar), elles sont dans leur élément, en jouant les … espagnoles pauvres mais si riches par le cœur. Quelle gaieté, quel bonheur de les voir vivre ensemble, dénuées mais heureuses, tellement vivantes ! Et à la clé, une jolie histoire d’amour…
Par contre, Sandrine Kiberlain, Suzanne Joubert, est assez désagréable, et son rôle est ingrat : celui d’une bourgeoise, froide et bête, qui n’arrête pas de se plaindre alors qu’elle ne fait rien de la journée… Quant aux enfants du couple, leur jeu est carrément à proscrire. Ca sonne faux, archi-faux ! Heureusement qu’ils n’apparaissent que de rares fois à l’écran. Une horreur !
On peut regretter de ne voir l’Espagne que durant les dernières minutes du film. Alors que c’est un si beau pays. Mais ce film lui donne quand même une place de premier choix, et d’une certaine façon une leçon à la France qui vit riche, mais bêtement emprisonnée dans ses conventions sociales des années 60, toujours vraies aujourd’hui !
source: PublikArt