Escapade à Lyon! Où j’ai visité trois lieux consacrés à l’art,fort différents mais qui m’ont marquée,chacun dans leur genre!
Robert Combas,« Greatest Hits »,jusqu’au 15 juillet,au Musée d’Art Contemporain de Lyon.
Époustouflant. Non seulement par l’œuvre elle-même,mais aussi par la façon dont l’artiste occupe l’espace du MAC. Il « habite »le musée dans tous les sens du terme (il a installé un atelier où on peut le regarder travailler à travers une vitre sans tain. Moi,je ne l’ai vu qu’assis dans un fauteuil lisant son journal!!) Les murs sont peints ou décorés spécialement pour accueillir ses toiles,la musique occupe chaque pièce,ses textes (j’ai découvert son écriture assortie à son travail et j’ai adoré) accompagnent les peintures… Ah,certes,la scénographie n’est pas laissée au hasard! Et les thèmes des salles successives bien choisis. Sous des aspects de grand délire,d’ailleurs,les oeuvres de Combas sont composées
avec rigueur. Et cette rétrospective lyonnaise est à son image: pas si fou que ça!Allez! On ne peut pas écrire sur lui. C’est d’une telle fertilité! D’une telle puissance! Chaque tableau demanderait une heure de regards attentifs:tant d’entrelacs,d’écritures,de figures… De son pinceau vif et sûr,Combas raconte,bavarde,se souvient,bifurque,ajoute,se fâche,rigole,s’attendrit,interpelle,choque…
Du petit objet peint à l’immense fresque,tout est terriblement inventif et dense. Entre BD,icônes,enluminures,graffs,pastiches,publicités,vitraux,on ne sait où donner de la tête tant les références nous paraissent innombrables. Et il faut avouer que parvenus au 3ème niveau de l’expo,à la six centième (et quelques) œuvre,on est un brin saturés…Saturés comme ses toiles. Pleins! Mais enthousiasmés!
cliquer sur les visuels pour agrandir
Autre chose. Au Conseil Régional,dans la très belle architecture du quartier Confluence de Lyon,se tient jusqu’au 23 juin l’exposition « Les Trois Lumières »de Jacques Truphémus.
Ce monsieur a sa façon bien personnelle de rendre la vie des choses,des gens et des paysages:baignés dans une sorte de brume,mais pas statique du tout. Son geste de peintre est étonnant: il tourne et bouge. Il remplit l’espace tout en laissant des respirations. J’ai surtout aimé ses intérieurs. Celui de ses ateliers en particulier.
Les photos sont interdites dans l’expo
Et puis. Dans l’agréable galerie de Jean Louis Mandon,rue Vaubecourt,les oeuvres sur papier de Hélène Lameloise,jusqu’au 23 juin. Ses collages,en particulier,sont intéressants. Petits morceaux de couleurs qui montent comme monte la construction d’un bâtiment. C’est solide,tout en étant tendrement esthétique.
pardon de la mauvaise qualité du visuel. ..