Jason Moser, professeur de psychologie et auteur principal de l'étude explique que ses résultats pourraient permettre d'identifier de manière précoce, les jeunes filles à risque élevé de troubles anxieux comme les troubles obsessionnels compulsifs. Mais alors qu'une pièce du puzzle manquait pour comprendre pourquoi les femmes sont à risque plus élevé d'anxiété que les hommes, cette étude vient en mesurant la corrélation entre les réponses cérébrales et l'anxiété, apporte une première explication.
Les femmes plus sujettes à l'anxiété : Bien que les jeunes femmes soucieuses soient parvenues, au début des tests, à faire aussi bien que leurs homologues hommes, leurs cerveaux s'avèrent travailler plus fort. Puis, au fur et à mesure que le test se compliquait, les participantes anxieuses ont éprouvé de plus en plus de difficultés, confirmant que l'inquiétude et l'anxiété ne sont pas les alliés de la réussite. «Les cerveaux des filles sous le coup de l'anxiété, plus distraits par ces inquiétudes, travaillent plus fort pour réussir», explique l'auteur.
Différence cérébrale, différences hormonales ? L'équipe de la MSU poursuit ses recherches pour déterminer si l'œstrogène peut-être responsable de cette réponse plus intense du cerveau, en situation d'anxiété. Les œstrogènes sont déjà connus pour affecter la libération de dopamine, un neurotransmetteur qui joue un rôle clé dans l'apprentissage et la rectification des erreurs dans le cortex frontal. Cette réponse cérébrale différente, entre hommes et femmes, pourrait bien refléter les différences hormonales.
Source: International Journal of Psychophysiology, In Press, Available online 29 May 2012 Sex moderates the relationship between worry and performance monitoring brain activity in undergraduates (Visuel @G.L. Kohuth « Casque d'électrodes porté par les participants de l'expérience de la MSU »et Fotolia)