genre: policier, polar
année: 1995
durée: 2h50
l'histoire: La bande de Neil McCauley, à laquelle est venu s'ajouter Waingro, attaque un fourgon blindé pour s'emparer d'une importante somme d'argent. Cependant, ce dernier tue l'un des convoyeurs et Chris Shiherlis se retrouve obligé de terminer le travail. Parallèlement, le lieutenant Vincent Hannah mène l'enquête.
la critique d'Alice In Oliver:
A la base, Heat, sorti en 1995, est un remake d'un téléfilm intitulé L.A. Takedown, déjà réalisé par Michael Mann en 1989.
Avec Heat, Michael Mann réunit un casting de prestige: Robert de Niro, Al Pacino, Val Kilmer, Tom Sizemore, Kevin Gage, Jon Voight, William Fichtner, Diane Venora, Ashley Judd et Danny Trejo.
Pour l'anecdote, ce polar s'inspire d'un fait divers qui s'est déroulé à Chicago dans les années 60.
A l'origine, c'est Ray Liotta qui devait tenir le rôle de Chris Shiherlis, mais l'acteur était déjà sur le tournage d'un autre film.
Il sera finalement remplacé par Val Kilmer. Pour le reste, Heat est un film terriblement ambitieux et l'un des meilleurs polars de ces 20 dernières années.
D'ailleurs, de nombreux films policiers tenteront d'imiter le long-métrage de Michael Mann, avec plus ou moins de succès.
Nul doute qu'Olivier Marchal s'est inspiré de Heat pour réaliser 36, Quai des Orfèvres. A mon avis, Heat constitue également le dernier grand film avec Robert de Niro. Depuis, l'acteur cabotine et accumule les productions sans intérêt.
En vérité, le scénario de Heat se concentre sur la confrontation entre Neil McCauley (Robert de Niro), le chef d'un gang qui multiplie les braquages de banque avec une redoutable efficacité, et un inspecteur de police déterminé, Vincent Hannah (Al Pacino).
Dans cette longue bataille à distance, viennent d'ajouter de nombreux protagonistes secondaires et divers enjeux assez complexes.
Aussi sera-t-il nécessaire de bien suivre les intrigues parallèles du film. Pourtant, le scénario de Heat est loin d'être incompréhensible non plus.
Certes, Neil McCauley et Vincent Hannah sont ennemis, mais ces deux personnages partagent de nombreuses similitudes.
Vincent Hannah éprouve une certaine admiration envers son ennemi juré. Paradoxalement, Vincent Hannah a raté sa vie amoureuse et familiale alors que Neil McCauley rêve de romance et d'une retraite de criminelle bien méritée.
Impossible d'échapper à l'inévitable tête-à-tête entre les deux hommes, qui constitue le grand moment de ce polar.
Mais il ne faudrait pas oublier l'introduction du film, donc, le braquage d'une banque.
Au niveau des séquences d'action, Michael Mann se veut le plus réaliste possible. A tel point que le spectateur a l'impression d'être au coeur de l'action.
Ensuite, il ne faudrait pas oublier la fin et la longue course-poursuite dans un aéroport. En résumé, ne vous attendez pas un happy-end.
Enfin, Heat peut s'appuyer sur de très bons acteurs. Je ne reviens pas sur la performance de Robert de Niro. J'en ai déjà parlé.
Mais il ne faudrait pas oublier certains acteurs secondaires, notamment Tom Sizemore ou encore Jon Voight. Seul petit bémol, la présence de Val Kilmer, qui n'apporte pas grand chose à son personnage.
Mais ne boudons pas notre plaisir, Heat reste probablement le ou l'un des meilleurs films de Michael Mann, qui signe l'un des meilleurs westerns urbains de ces 20 dernières années (je sais, je me répète !). Une performance qu'il réitérera avec Collateral, dans un style encore différent.
Note: 18/20
Heat (1995) Michael Mann - Al Pacino & Robert de Niro - Extrait "Face to Face" [VF-HD]