Qu’il soit scientifique, technique ou technologique, le progrès s’accompagne toujours de mutations de la société. Il peut les suivre ou les précéder, les susciter ou les justifier, mais nous approche toujours d'un monde plus complexe et plus mondialisé.Les générations d’hommes et de femmes sur lesquelles notre société repose encore, à l’heure actuelle, sont nées avec l’illusion d’abondance de ressources et d’énergie dans un contexte de rareté de l’information. Aujourd’hui c’est l’inverse : nous avons accès à un savoir qui n’est plus réservé à une élite, mais ne pouvons plus ignorer la raréfaction des ressources.De nouvelles perspectives se profilent, entraînées par l’arrivée des technologies de l’information et de la communication, et poussées entre autres par les défis environnementaux.
Les populations du monde n’ont jamais disposé d’autant de nouvelles façons de communiquer ensemble, de commercer ensemble, de se rencontrer et de travailler ensemble. Cette chance, nous avons le devoir de ne pas la laisser gâcher au nom d’intérêts privés ou d'une vision à court terme. Il est de notre responsabilité de choisir entre un progrès qui libère ou un progrès qui asservit, entre une technologie qui construit et une technologie qui détruit, entre un monde durable et un monde jetable-après-consommation. Face à de tels choix, de tels enjeux, on ne peut se contenter de chercher des solutions pour demain en utilisant les modèles de pensée d’hier. Le Parti Pirate structure son discours par une vision politique cohérente et globale : la “boussole républicaine”, pour éviter de naviguer à vue.Cet idéal social et laïque, non-négociable et universel, il importe de le réaffirmer dans le contexte mondialisé de la société numérique, dite “de l’information”, et dans le cadre d'un développement durable et raisonné. Nous devons éteindre les ampoules et rallumer les Lumières.
Vers de nouveaux enjeux technologiques, sociaux, environnementaux
Le passage d'une ère industrielle à une ère numérique modifie la façon dont l’être humain se situe dans le temps et dans l’espace, « ici et maintenant ». Ce nouvel espace se développe partout où l’électricité est disponible, et peut s'étendre indépendamment des pays et des continents. L’énergie permet de mettre en œuvre des réseaux informatiques et de les interconnecter (Internet, téléphone mobile, satellite...) entraînant le développement de l’usage des technologies de l’information. Il se comporte comme un organisme vivant à l’échelle de la planète, qui mute et s’adapte, en dehors de tout contrôle technique, humain ou démocratique. Sa rapidité de développement va au-delà de notre capacité collective à le comprendre.Son développement est général, rapide et inéluctable. Se modernisant, nos sociétés s’appuient de plus en plus sur les technologies de l'information et de la communication pour se développer. Tous les secteurs en subissent, en subiront les conséquences (culture, éducation, émancipation, économie, agriculture, transport, démocratie, médias…).Transcription immatérielle de la mondialisation, cette révolution des usages n’est pas idéologique. Néanmoins, elle est de nature à remettre en cause les fondements républicains historiquement basés sur la Nation : l’identité, le territoire, la monnaie, la souveraineté populaire…Dans ce système complexe, où interagissent des forces commerciales, techniques ou territoriales, nous pouvons constater qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion, si ce n'est peut-être quelques entreprises multinationales. Le Parti Pirate, présent dans plusieurs dizaines de pays, entend œuvrer pour que cette société de l’information serve l’intérêt général, au profit de chacun. La révolution Industrielle et son productivisme aveugle ont puisé dans les ressources naturelles sans se préoccuper de leur renouvellement, polluant sans compter, souvent de façon irrémédiable. Outre qu’il est physiquement impossible que chacun sur la planète puisse bénéficier de l’équivalent des biens matériels d’un Occidental, cette consommation à outrance met en péril les générations futures. Là aussi, des choix sont à faire : par exemple, la dématérialisation des données et la pérennisation du matériel technologique peuvent apporter des réponses. Ces deux dernières décennies, la prise de conscience mondiale de ces enjeux s’est exprimée dans le concept de développement durable : au confluent de ces trois préoccupations que sont l’environnement, l’économie et le social, un modèle harmonieux pour vivre ensemble, aujourd’hui et demain. Ce développement durable et équitable, le Parti Pirate veut le favoriser par son action politique.