Au 17ème siècle, les Soeurs Apostolines ou Mariam Colentes, (celles qui honorent la vierge Marie), devenues Maricolles, déformées en Marolles, installent leur couvent rue Haute. Au 247 de la même artère populaire, un joyeux plombier-zingueur élit domicile, au fil du temps le bâtiment/ atelier, proche de l'impasse Strontganske, se mue en salle de fête pour devenir, en 1982, le Centre Culturel Bruegel. C'est là que tu trouves la Coiffure Liliane, ne cherche pas les fers à friser, casques séchoirs, bigoudi, tondeuses ou produits cosmétiques, chez Liliane on peut écouter de la musique en buvant de bonnes bières artisanales!
Merci qui?
Merci Google!
Au menu: Piglets! et Cougars in America!
C'est à 21h15', que trois cochonnets n'ayant pas peur du big bad wolf prennent place au fond du salon.
Ces porcelets ne sont pas nés d'une couvée récente, ainsi Vincent Juste, le batteur, sévissait au sein des Frères Brozeur, une congrégation prônant la sobriété et la tempérance - Frouch Dailly a promené sa basse chez Julie LaRousse, les Brozeur, Unity ( avec Domenico Solazzo), Claude Semal, Les Petites Frappes enz.. et Yves Kengen, le rescapé, il se targue d'être le second punk de la capitale, Manneken Pis étant le premier.
Quoi... des détails?
Les Evergreen Nightrockers, pas confondre avec les Night Rockers de feu Armand Massaux - Bastard avec Brian James des Damned et Elton Motello- et enfin, Raxola , récemment enterré!
Ce sera le second concert des jeunes omnivores, toujours en rodage, il démarre après la question usuelle, are you ready for some rock'n brol, par un ' Moving on' trempé dans le cambouis sixties, tout comme ' Three times loser'.
Ils ont de la gueule nos affectueux porcidés, les groupies des sixties ont pris un coup de vieux mais se déhanchent
' Manic Depression' puis un Vincent Damon Furnier sans boa constrictor 'Man of the year'.
Une intro de basse aussi funky que celle de Rare Earth, pas étonnant le trio s'attaque à 'Papa was a rolling stone' des Temptations, avant d'enfoncer une porte ouverte ( sic!) avec 'L A Woman', retour aux r'n'b charts ( 1964): 'People get ready' version marcassin!
Les Piglets! sont les seuls qui en 2012 perpétuent l'imagerie rock'n roll , à une époque où les stars s'abreuvent de Spa light, nos purs et durs se passent une flasque de gnôle artisanale.
Curtis Mayfield ' Move on up' , Vincent tape juste, Frouch c'est pas un froucheleir, et Yves s'époumone gaiement, tout le monde, il est heureux!
'Second cousin' un Flamin Groovies bondissant, puis Yves se la joue Tina Turner, moins sexy tout de même: 'River deep mountain high', une version épingle à nourrice et on achève avec Billy Idol ' Rebel Yell'.
Vous voulez un bis?
Faudra gueuler, chers amis...
Yeah..
On a répété ce truc au lever du jour: ' Ain't that a bitch' , non censuré!
Cougars in America ( 22:30')
Trois félidés, le chef de la meute: Scott Hamilton, Canadian turned Bruxellois indique sa bio, tu le vis en janvier 2009, lors d'une singer-songwriters night au Bizon, accompagner Daniel a k a The Hypocrite ( présent ce soir), il fait également partie du Benito Band.
Paolo Melindi à la contrebasse et le formidable, autant que discret, Erik Schoeper aux steelguitars,banjo, mandoline.
Au programme de l'alt.folk/alt.country/americana haut de gamme!
Paolo impose un rythme soutenu, Scott encourage l'assemblée à l'imiter en fingersnaps, le dobro s'installe, let's go: ' Broken Mirror', du rootsy jazzy americana.
La suivante naît à l'Archiduc où la barmaid imitait Donald Duck, chez moi, je rêve et compose la berceuse du boulanger,
Beau et lent comme du Sufjan Stevens!
Quelques lignes d'harmonica, ' Get low', dans la veine country.
You know, mon chat est mort et j'ai rencontré Jésus, j'ai écrit ce morceau ( me demande pas ce qu'il a fumé): ' Breaths of paradize', superbe lament digne de Townes Van Zandt, mention spéciale pour Erik jouant de la resonator en lapsteel.
Il troque le dobro contre un banjo, a cabaret waltz: 'Another evening at the theatre' , sensuel et élégant!
Même tempo pour 'In this age of hope and golden mountains'.
Next one is called 'The tower', non pas celle de Babel, Pieter!
It's a moment of discovery, un moment où n'importe quoi peut arriver.
Une mandoline subtile, un climat The Byrds, Fleet Foxes... ooh I wanna miss you, I wanna miss you When I'm gone... que tu fredonnes avec Scott alors que ce titre t'est inconnu.
Tout le salon mis à contribution pour une séquence de handclaps asymétriques pour une plage aux senteurs country & western.
After this punky one, a song about the wind , it has a message...go the other way...les fauves virent gypsy, les clients dansent, Scott vient se mêler à la farandole, clac... le jack se taille, plus aucun son de gratte!
On s'en fout, c'est la fête!
Un guignol m'as-tu-vu repousse les musiciens, se saisit du micro et s'avise de vouloir faire lever le public sagement assis.
On t'a rien demandé, gars, retourne chez ta mère!
Le trio amorce le joyeux ' Help yourself' orné d'un solo de kazoo, pour continuer par une ballade country ' Dead man ballad', à la saine philosophie ... rise above your fears...
' A war made for two' une valse freudienne ..our love is a war made for two.. that's me and you...
Au revoir, Scott, come back in a fortnight, ça fait 75€!
Voilà la dernière, composée après une commotion cérébrale, dizzy, I feel dizzy...: 'Vertigo'!
Un bis, please!
Pour finir en douceur ' Who stole my mind'.
Frank Black, des Pixies, se posait la même question en 1988.
Concert apprécié!