Quand les marocain(e)s ont voté le 1er Juillet 2011 pour la nouvelle constitution, ils/elles ont opté pour un Maroc nouveau.
Quand ces mêmes marocain(e)s ont voté le 25 Novembre 2011 pour un nouveau parlement, ils/elles ont choisi une assemblée et au-delà un gouvernement chargés de mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour ce Maroc nouveau.
Ce Maroc nouveau s’ouvrait sur divers axes qui faisaient débat dans la société depuis plusieurs années, comme notamment:
- La reconnaissance de l’amazighité et la pluralité culturelle du pays.
- L’indépendance de la justice.
- L’instauration d’une régionalisation avancée.
- La consolidation des droits fondamentaux des citoyens.
- L’encadrement rationnel du fonctionnement de toutes les institutionsConformément donc aux dispositions de la nouvelle loi suprême du pays, ces différents chantiers doivent être réglés par des « lois organiques ».
Ainsi, la constitution de 2011 prévoit-elle pas moins de 19 textes de ce genre, sans compter ceux attendus depuis des lustres, sans lesquels le texte plébiscité depuis bientôt un an court le risque de rester une coquille vide, enrobée de vœux pieux et de bonnes intentions !
Pour éviter justement le laxisme en la matière, la constitution a prévu dans son article 86 que « les lois organiques prévues par la présente Constitution doivent avoir été soumises pour approbation au Parlement dans un délai n’excédant pas la durée de la première législature suivant la promulgation de ladite Constitution ».
Le gouvernement actuel a donc du pain sur la planche pour parvenir à la construction d’un Maroc nouveau, s’il veut se conformer aux dispositions constitutionnelles.
Le Maroc du XXIème siècle n’a pas besoin d’un gouvernement de comptables chargés de redresser les comptes par des opérations arithmétiques, en retranchant des sommes d’une colonne pour les ajouter à une autre, au mieux dans un souci d’équilibre des chiffres et au pire dans une tentative de manipulation politicienne.
Le Maroc moderne a besoin d’un gouvernement VISIONNAIRE capable de prendre le changement à bras le corps et le mener à bien, loin de toute démagogie et de tout populisme.
Le chef du gouvernement devrait mettre la main à la pâte dans les vrais chantiers qui l’attendent : la course contre le temps est déjà largement entamée. F”hamti walla la, ya Si Abdelillah!