Questionnement extraterrestre
Trente trois ans après la sortie d'Alien le 8eme passager, Ridley Scott revient avec Prometheus, le préquelle d'Alien le 8eme passager. Attendu comme l'un des événements cinématographiques phare de l'année 2012 Prometheus retrace l’expédition d'une équipe de scientifique sur une planète inconnue afin de découvrir les origines de l'être humain.
A travers ce film, Ridley Scott réalise un hommage à lui-même, une auto référence à l'un de ses premiers film, à son premier succès. Révolutionnant à l'époque le genre de la science fiction d'horreur, il peut aujourd'hui se permettre d'y faire référence. C'est donc avec plaisir que l'on retrouve les multiples clins d’œil, les liens, les explications que les fans d'Alien sauront facilement déceler. Là encore on retrouve cet esthétisme extra terrestre très particulier propre à la saga Alien, qui, rehaussé par les nouvelles technologies et les effets spéciaux, offrent un rendu très esthétique.
Mais La saga Alien ce n'est pas seulement ça, c'est aussi un film d'action, un blockbusters (à l'image principalement d'Aliens 2 le retour), et cet aspect blockbusters est à double tranchant. D'un coté il permet un suspens prenant qui vous tient en haleine tout au long des 2h 10 que dure Prometheus, d'un autre coté on peut lui reprocher de tomber dans le principal écueil du genre, la caricature. Certaines scènes souffrent ainsi de quelques simplicités scénaristiques et nous donne des interactions sans surprise.
Ensuite, le principal problème de Prometheus réside dans son incapacité à explorer les pistes lancées par son scénario. De nombreuses questions sont posées tout au long de Prometheus, et ces questions resteront pour la plupart sans réponse.
En sortant de la salle, bien que saisit par ce film, vous restez sur votre fin, ampli de questionnement, débattant si ce manque de réponse correspond à une volonté de mysticisme par le scénariste ou au contraire à des lacunes au sein du scénario.
Sans véritable réponse à cette question, le film reste un bon divertissement et un retour aux sources pour le grand Ridley Scott.