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Education: en 2011, Chatel a supprimé plus d'emplois que prévu

Publié le 08 juin 2012 par Pscauxcailly

Le nombre de suppressions de postes en 2011 dans l'Education nationale a été de 16.811, soit davantage que les 16.000 prévus initialement, selon un récent rapport de la Cour des comptes sur l'exécution du budget 2011 de la mission "Enseignement scolaire" (www.ccomptes.fr).

Photographe : Martin Bureau :: Luc Chatel, ministre de l'Education sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le 8 novembre 2011 à l'Assemblée nationalephoto : Martin Bureau, AFP

La différence s'explique par un plus grand nombre de suppressions dans les collèges et lycées publics (6.296 au lieu des 5.000 prévus), alors que l'enseignement privé a perdu 217 postes de moins (1.416 contre 1.633) et que le primaire public en a perdu moins également (8.635 au lieu de 8.967).

Ce rapport riche d'informations révèle aussi que, pour les écoles primaires, ce qui était le principe de non remplacement d'un départ sur deux à la retraite (soit 50%) a été largement dépassé: avec 8.635 suppressions de postes pour 10.334 départs, le taux a été en fait de 84%.

En revanche, le taux a été inférieur à un sur deux dans le second degré public (38%) et surtout dans l'enseignement privé (28%).

L'ex-ministre de l'Education nationale Luc Chatel n'a par ailleurs pas tenu sa promesse de reverser la moitié des économies réalisées par les suppressions de postes sous forme de revalorisation financière aux enseignants: 157 millions d'euros ont été reversés pour 404 millions d'économies, soit 39%.


Ces heures supplémentaires "permettent en partie d'afficher des réductions d'effectifs en en limitant l'impact à court terme sur le terrain. Il pèse en revanche évidemment sur la dépense totale. Il est aussi un révélateur de l'inadéquation entre l'offre de formation prévue et la réalité des moyens disponibles, compte tenu du mode de gestion actuel des enseignants", ajoute la Cour.La Cour des comptes s'inquiète aussi du recours "de plus en plus important aux heures supplémentaires", qui "s'explique en partie par les difficultés rencontrées dans certains établissements pour pourvoir la totalité des enseignements par des enseignants payés sur heures postes ou sur blocs de moyens provisoires, mode habituel de rémunération des professeurs".

Pour le syndicat SE-Unsa, "ces constats prouvent, à qui en doutait encore, que l'Ecole a constitué un important gisement d'économies" et "il est désormais indispensable d'inverser cette logique".


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