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[Critique DVD] 08/06 Une bouteille à la mer

Par Gicquel
[Critique DVD] 08/06 Une bouteille à la mer

Après l'explosion d'un kamikaze, Tal écrit une lettre à un Palestinien imaginaire où elle exprime ses interrogations et son refus d'admettre que seule la haine peut régner entre les deux peuples.Elle glisse la lettre dans une bouteille qu'elle confie à son frère pour qu'il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son service militaire.

[Critique DVD] 08/06 Une bouteille à la mer
"Une bouteille à la mer" de Thierry Binisti

Avec : Agathe Bonitzer, Mahmud Shalaby

Sortie le 08 juin 2012

Distribué par Diaphana

Durée : 96 minutes

Nombre de Disque : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

★
★
★
½
☆

Les bonus :

★
★
★
½
☆

Le conflit israélo-palestinien donne une fois encore des arguments à la création cinématographique, via le roman de Valérie Zenatti, «  Une bouteille dans la mer de Gaza » dont il s’inspire. Entre la tendresse de Philippe Faucon («  Dans la vie ») et l’humour trop décalé de Sylvain Estibal (« Le cochon de Gaza »), Thierry Binisti opte pour une voie très radicale. Elle oppose les deux camps à travers le regard d’une jeune française installée à Jérusalem , et un palestinien Naïm, qui après avoir longtemps hésité, se décide à répondre au message trouvé dans une bouteille jetée à la mer.

L’échange épistolaire, le sel du roman, prend ici les nouvelles techniques à témoin, via Internet qu’il n’est pas toujours aisé de connecter du côté de Gaza .Là où les bombes succèdent aux contrôles des soldats israéliens, alors que la résistance palestinienne tente de débusquer les traîtres. Dont Naïm pense-t-elle. Assidu du centre culturel français, dans les cyber cafés,  il se met toujours à l’écart.

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Interdit de se rendre en Israël, le voici prisonnier de son propre camp et de cette envie de liberté qui le taraude de plus en plus. Une posture  individuelle que Thierry Binisti   transcende dans un élan collectif, scrutant avec détails et minutie, le quotidien des habitants de Gaza.

Une intrusion déjà remarquée dans plusieurs documentaires TV, mais au cinéma la chose est plutôt rare. L’obligation pour ces familles de changer d’appartement à la moindre alerte , pour ces commerçants de patienter au poste frontière dans l’espoir qu’une porte s’entrouvrira quelques heures ou pour le péquin moyen de vivre normalement est ici rappelée sans parti pris formel.

Israël a beau avoir peur des attentats suicides et se méfier des voyageurs suspects dans les bus kamikazes, c’est le pays où il fait encore bon vivre. C’est pourquoi la famille de Tal a choisi de s’y installer. Agathe Bonitzer, qui joue le rôle et Mahmud Shalaby, dans celui de Naïm, incarnent bien le propos du réalisateur et de l’auteur du livre. Ils laissent entendre que la jeunesse est peut-être l’une des réponses au problème israélo-palestinien.

Ca peut paraître candide, un brin utopique, mais l’avenir leur appartient bien …

LES BONUS

[Critique DVD] 08/06 Une bouteille à la mer

A la lecture de la lettre, beaucoup de moqueries...

L’inspiration très personnelle du roman, épistolaire, les problème de l’adaptation d’un tel style de roman, la manière de diriger des comédiens dans des langues différentes , la réalisation technique ( les attentats… ) , un aperçu de cette rencontre filmée en directe.

L’auteure et le réalisateur ont développé ensemble le projet : l’écriture, les repérages, le choix des comédiens. Zenatti était aussi présente sur le tournage et au montage : C’était important pour moi afin que le film puisse avoir toute l’authenticité nécessaire. Ce n’est pas si simple d’aller tourner dans un autre pays que le sien », confie le metteur en scène.

  • Le réalisateur et l’auteure dans «  L’humeur vagabonde », France Inter -1er février 2012 (54 mn)

L’émission de Katleen Evin passe au crible le film en compagnie de ses deux créateurs. Dans « Une bouteille dans la mer de Gaza », Valérie Zenatti révèle sa conscience politique et ses découvertes de jeune adolescente. Dans les années 1990, journaliste en France, elle suit les débuts du processus de paix israélo-palestinien. Elle écrit en neuf mois son point de vue à travers un roman personnel qui, malgré la guerre, n’écarte pas des thèmes comme l’amour, les désirs et la vie.

Les images qui défilent sur l’émission radio pendant près d’une heure sont celles du film.

  • Le choix de France-Info, 08 février 2012 (8.30 mn)

Les mêmes images que l’on retrouve pour ce troisième chapitre au cours duquel Grégory Phillips le correspondant en Israël pour France Info explique la situation sur le terrain. C’est un excellent éclairage.

En bref

Le film

★
★
★
½
☆

Si au début l’ensemble peut paraître bien candide, voire sympathique, la juste mesure du problème israélo-palestinien prend peu à peu toute sa place au cœur de cette relation à distance, qui se joue des frontières naturelles et des murs en béton. Une interprétation tout aussi juste et un réalisateur soucieux de ne pas jouer les justiciers couronnent ce film porté par l’espoir.

Les bonus

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★
½
☆

Où l’on fait surtout dans la pédagogie, mais c’est à la fois un autre regard sur le film et une ouverture aux problèmes posés par le film.


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