Vincent Peillon prépare la suppression des notes scolaires. “Nouvelle pédagogie”, vieille idéologie ?

Publié le 08 juin 2012 par Tchekfou @Vivien_hoch

Crédits : Vivien Hoch

En voulant supprimer les notes afin de ne gêner surtout aucun mauvais élément (ce qui serait évidemment discriminant, et puisque la lutte contre les discriminations est le fond de commerce de la gauche…), la gauche retombe dans ses travers idéologiques sur le nivellement complet de la population. Il semble que l’idéologie de la “Nouvelle éducation” et de l’égalitarisme forcené prenne le pas sur le bon sens et les techniques éprouvées de la pédagogie traditionnelle. En ces temps de chahut généralisé dans les écoles et de la multiplication des causes de la déconcentration des éléves, les notes sont plus que jamais le moyen de concerner les éléves par leur propre réussite, et d’évaluer leurs compétences.

Pourtant les français ne sont pas dupes. Un récent sondage opinionway, 69 % des parents considèrent que “le système d’évaluation des élèves fondé sur les notes est bon. Les parents. Voilà le meilleur obstacle à opposer à cette idéologie rampante du pédagogisme, ce qu’a bien analysé Jean de Viguerie. Seul eux, les parents, garants de l’humanité et de la réussite de leurs enfants, peuvent réagir et faire comprendre à ces pédagogues qu’il est plus qu’important de conserver une selection naturelle des intelligences à l’école via une critériologie objective. Une selection qui est plutôt une orientation naturelle : au lieu de satisfaire tout le monde dans tous les domaines, il faut clarifier pour chacun quelles sont ses compétences précises.  Voilà en quoi l’évaluation est bonne.

D’autre part, encore  des faits, qui s’opposent à l’idéologie “nouvelle pédagogie” : les enseignants d’une classe de 6ème du lycée Collège Van der Meersch de Roubaix ont expérimenté en 2009 la suppression des notes. Ils espéraient ainsi améliorer la motivation des élèves et leurs résultats. Les élèves ont été évalués grâce à des grilles de compétences. Dans la monographie rédigée en fin d’année, par les enseignants de cette classe, le bilan est sans appel : « Le bilan n’est pas à la hauteur de nos attentes. L’ambiance de travail s’est dégradée [... ] Les élèves ont eu tendance à devenir moins compétents au cours de l’année à cause d’un manque de rigueur. [...] Seuls trois élèves ont fait l’effort d’apprendre leurs conjugaisons, les autres ne s’en sont pas donné la peine et il semble que l’absence de note en est une cause aggravante. [...] La disparition de la note ne semble donc pas être une solution pour agir sur la motivation des élèves. »

SI on rajoute à cela que l’expérience fut plus que mitigée en Suisse, au Danemark et au Quebec (à chaque fois l’évaluation chiffrée fut réintroduite), il semble que la suppression du système de notation chiffré ce ne soit pas une priorité absolue pour l’éducation de nos enfants.

Lire le discours de Vincent Peillon au congrès de la PEEP (Pdf)

La note du CERU 

Les Pédagogues de Jean de Viguerie (Cerf, 2011)