Injustice // Saison 1. Episodes 1 et 2. L'affaire Vauthier (Pilote) / L'affaire Molina.
TF1, à l'origine de la très bonne Profilage, mais aussi de la sympathique Vive la Colo, nous offrait cette fois une toute nouvelle série policière juridique avec en tête d'affiche : Michèle
Bernier. La comédienne, plus douée pour les blagues façon Balasko alcoolique, change de registre avec Injustice. Et le bilan n'est pas très folichon. Même si le principe de la série n'est pas
mauvais sur le papier, l'exécution est tout simplement catastrophique. Les dialogues sont d'un rasoir inimaginable et surtout très loin de la vérité. Pour regarder quelques séries judiciaires
depuis un bon bout de temps, Injustice fait partie des plus approximative, vulgarisant la justice à un tel point que les scénaristes se fourvoient. Dans le genre judiciaire, on a Alice Nevers le
juge est une femme (qui n'est pas la série la plus catastrophique de France), et Injustice fait malheureusement pire. Tout (ou presque) sonne faux dans ces deux premiers épisodes aux récits
téléphonés. Ce qu'il y a de bien avec Injustice c'est que la série ne s'arrête pas au ridicule des dialogues, il y a aussi la réalisation, empruntée à R.I.S. Seule la musique arrive à sauver
Injustice du désastre.
Aujourd'hui, la France compte plus de 60.000 prisonniers. Après des années d'incarcération, certains clament toujours leur innocence. Et s'ils disaient vrai ?
Injustice, c'est l'histoire de condamnés, au destin brisé, que l'on a peut-être jugés coupables à tort. A chaque épisode, l'apparition d'un élément nouveau de nature à créer le doute sur la
culpabilité de la personne incriminée relance l'enquête. Des révisions de procès controversées qui viennent remettre en cause la décision de justice en replongeant dans le passé d'une affaire que
l'on croyait définitivement résolue.
Au coeur de ces affaires, Marie Valmont, une femme de cœur qui a troqué son costume de flic pour celui de juge d'instruction. Loin de l'image hautaine et déconnectée des réalités que l'on
prête généralement aux juges, Marie aime l'enquête sur le terrain et n'hésite pas à remuer ciel et terre, contre l'avis de ses pairs, pour que la vérité soit rétablie et que justice soit
faite.
Dans le second épisode on nous parle de l'affaire Molina. C'est là que le principe à la Cold Case français est très mauvais. En effet, les flashbacks sont ridicules (la fleuriste qui taille ses fleurs, symbole du remplissage ultime). Goinfrés de dialogues lancinants, ces flashbacks ne permettent vraiment pas de rendre l'épisode intéressant. La reconstitution à la fin de l'épisode n'avait rien de bien imaginatif non plus. Enfin il y a Michèle Bernier. C'est une bonne actrice, il n'y a rien à redire là dessus mais dans le rôle de Marie Valmont on a plus une fan de roman policier qui s'amuse comme une gamine qui voit son idole pour la première fois, plutôt qu'une comédienne qui joue réellement quelque chose de pertinent. Je pense que les responsables de la fiction chez TF1 sont parfois un peu trop myope pour voir ce que veulent leurs programmes. Un nom (ici Bernier) ne suffit pas à faire une série. Loin de là. Mention spéciale à Michele Bernière qui imite Florence Foresti dans Hollywoo quand elle parle anglais...
Note : 2/10. En bref, deux épisodes où l'on va de mal en pis. Ennuyeux, automatique, bourré de défauts et de clichés, sans compter une réalisation proche des épisodes de Julie Lescaut…