Oh ! Mais quelle vulgarité dans ce titre. Doucement cher lecteur, il ne faut pas tout prendre au mot près. D’ailleurs l’Algérie n’est pas morte à ce que je sache ?
Depuis mon plus jeune âge j’ai pu être en contact avec beaucoup d’étrangers (i.e. : étrangers à l’Algérie) qui sont devenus, par la suite, mes amis. Mais à travers toutes ces prises de contact j’ai pu remarquer que tous me trouvaient quelque chose d’intrigant. Non ! Pas par la profondeur azur de mes yeux. Je suis algérien, pas suédois. Mais par ma nationalité.
Je suis algérien, pas suédois.
Vers ma période collège, j’ai eu le plaisir d’avoir des questions telles que : « avez-vous des chameaux qui vivent avec vous ? ». Je me souviens encore de ma perplexité à cette question, à l’époque je ne savais comment le prendre. Est-ce que cette personne est sérieuse ? Dois-je répondre en étant sarcastique ou ironique ? Dois-je répondre par l’affirmatif pour ne pas passer pour un con, car en 12ans de vie en Algérie, les rares chameaux que j’ai pu apercevoir sont ceux que ramenaient les Touaregs, les exposants là tels des animaux de foires en attendant qu’un petit daigne se fasse photographier sur sa bosse. Moi qui ne savais faire la différence entre chameau et dromadaire. Qu’est-ce que j’allais bien lui répondre ?
Plus tard, quand l’information commençait à circuler que l’Algérie n’était pas que sable et chameaux. La population étrangère s’est rendu compte que l’Algérie avait passé une décennie de terrorisme. Quel merdier avec cette nouvelle, les questions fusaient : « C’est qui chez vous les terroristes ? », « à quoi ressemblent-ils ? » « Est-ce que tu as déjà été kidnappé ? » ou encore « Quelqu’un de ta famille fait partie du mouvement terroriste ? ». Eh bien mesdames et messieurs j’ai le plaisir de vous répondre que le terrorisme, malgré ce qu’on peut dire aujourd’hui, s’est habillé d’un tout autre vêtement. Je vous en parlerai peut-être dans un autre article.
Mais depuis que je fais mes études universitaires en France, les questions se précisent. Les jeunes, plus curieux et surement moins stupides, peut-être juste (un peu) plus informés, que leurs prédécesseurs posent enfin les bonnes questions.
« Comment se porte l’Algérie ? »
Comme j’ai pu l’expliquer dans un précèdent article (Algérie, cette dévergondée qui dérange), l’Algérie pourrait mieux se porter, mais par cause de souffrances multiples : elle stagne. Elle stagne, mais que faire ? Comment faire pour bouger cette jeunesse qui n’a plus de bases solides pour se battre pour son avenir ?
« Que font les jeunes en Algérie ? Sont-ils libres ? »
C’est cette question qui fait le plus mal, je crois. Quand un putain de lionceau né en captivité, il n’y connait rien à la savane ou à sa puissance de frappe ni l’estime qu’ont les autres à son égard ou de sa gloire passée. Je crois qu’avec cette métaphore on peut vite avoir un aperçu de la situation de la jeunesse enfermée dans un passé qu’elle n’a pas choisi. La jeunesse algérienne d’aujourd’hui se compose essentiellement d’une population née entre 1977-1990. Ils ont tous connu des restrictions, des tabous et des non-dits. Cette dernière année j’ai pu constater que de nombreux jeunes reprennent goût à l’art et à la culture (cinéma, photo, littérature et j’en passe).
La jeunesse algérienne se pose des questions sur les ailes qu’elle a sur le dos et de leur utilité.
Mais la jeunesse algérienne est-elle libre ? Libre de faire ses choix de vie ? Je dirais que cette liberté commence à s’acquérir au fil des années. J’en suis heureux. Mais eux, ces jeunes qui passeront bientôt dans la catégorie vieillissante et qu’on appellera bientôt « les vieux », ont-ils trouvé leur bonheur, l’ont-ils cherché ?
« Qui sont les plus belles ? Les Kabyles ? »
Il fallait bien détendre l’atmosphère hein ? Mais j’aimerai aussi parler d’une question assez fréquente : « tu es kabyle ? Ou algérien ? » Eh bien j’aimerai dire que cette question m’exaspère au plus haut point. Habitons-nous dans le même pays ? Partageons-nous la même terre ? Pourquoi nourrir une polémique vieille de presque deux mille ans ? Sinon, les plus belles filles, bah elles sont… suédoises.
Venons-en au titre maintenant, l’Algérie est en plein essor, depuis quelques décennies déjà, mais je sens au plus profond de moi qu’elle en vaut la peine cette dévergondée qui m’intrigue par ses courbes sensuelles et elle aimerait tant s’amuser !
Pour ceux et celles qui ont compris la référence du titre voici un petit morceau de musique qui n’a rien (tout ?) à voir avec l’Algérie :
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Saez – Je veux qu’on baise sur ma tombe
© Photo : Rich Lam