C’est bien connu, Karkwa font d’excellents spectacles. C’est un des groupes Québécois les plus complets, capables de muscle comme de douceur. Chaque morceau est conçu avec détails autant dans les mélodies que dans les arrangements. Si vous les avez vus, vous vous en souviendrez. Le compositeur principal, Jean-Luc Cormier, est devenu un joueur important de la scène artistique, menant notamment le projet « 12 Hommes rapaillés » avec Gilles Bélanger.
Voici donc enfin un album « Live » de cet excellent groupe. Fidèles à leurs prestations scéniques et à leur répertoire étalé sur quatre solides albums, Karkwa joue avec les différents niveaux d’intensité, grimpant dans les rideaux, toutes guitares électriques dans le tapis lorsque c’est le temps, puis redescendant doucement vers des moments plus intimistes dans lesquels Cormier berce plus doucement ses mots.
La pièce Échapper au sort contient ces deux extrêmes en 5 minutes et 11 secondes. Des pièces devenues des classiques, comme L’épaule froide, prennent une belle ampleur, étalée sur 8 minutes et laissant plus de place à un imposant piano. C’est dans ces moments que Karkwa s’élève au niveau de Radiohead et Sigur Ros et qu’on peut être fiers, sans chauvinisme, de ces talents d’ici.
C’est aussi impressionnant d’entendre la foule chanter chaque mot de Moi-léger ou du Pyromane, comme s’il s’agissait de chansons populaires commerciales. C’est beau de voir la foule s’élever d’un cran et de participer à des morceaux de si belle qualité...
On ne les verra pas aux FrancoFolies cette année. Le groupe prend une pause. Mais le percussionniste Julien Sagot y sera lui, avec son projet solo, Piano Mal, son 1er album. Vous pourrez le voir gratuitement sur la Scène Desjardins le dimanche 10 juin à 22 heures. Cliquez ici pour plus d'infos.
Extrait de l'article de Nicolas Pelletier, Enmuisique.ca, paru le 05/06/2012