Ce Paris-là peut aller loin

Publié le 24 mars 2012 par Supra

Dans un MMArena à guichets fermés, le Stade Français a récité son rugby, inscrivant pas moins de sept essais face à des Agenais dépassés (53-27). Une victoire bonifiée qui permet aux Parisiens de se replacer dans la course aux barrages.

 

Le Stade Français aime les délocalisations. Depuis de nombreuses années et sous l'impulsion de son président emblématique Max Guazzini, le Stade Français délocalise certains matches au Parc des Princes mais surtout au Stade de France. Un grand succès populaire mais également sportif, ces délocalisations se concluant quasi systématiquement par des victoires. Guazzini est parti, mais la tradition continue. Ce samedi, le Stade Français affrontait Agen au MMArena du Mans. Une fois n'est pas coutume, le succès fut au rendez-vous. Dans un stade à guichets fermés (24085 spectateurs), le club de la capitale, emmené par un Felipe Contepomi des grands jours (26 points), a livré l'une de ses meilleures prestations de la saison.

Un essai magistral

Parfaitement rentrés dans la rencontre, les Parisiens prenaient rapidement le dessus sur les Agenais. A 15 contre 14 après le carton jaune écopé par Tian (13'), les hommes de Michael Cheika franchissaient deux fois l'en-but adverse. Une première fois grâce à Sergio Parisse après une pénalité face aux poteaux transformée en mêlée (14'), une seconde suite à un mouvement collectif d'une rare beauté. Felipe Contepomi transperçait le rideau agenais dans ses 30 mètres, servait Dimitri Szarzewski qui le retrouvait à hauteur. Le demi d'ouverture transmettait à son compatriote Martin Rodriguez. Le centre argentin redonnait à Szarzewski qui offrait à David Lyons l'un des plus beaux essais de l'année (15-3, 18'). Dans tous les bons coups, Contepomi y allait de son essai suite à un nouveau mouvement collectif de grande classe conclu en bout de ligne (25-6, 30'). En fin de première période, Agen sortait enfin la tête de l'eau et Agulla inscrivait l'essai de l'espoir (25-13, 37').

Paris récite son rugby

Un espoir de courte durée puisque Contepomi se fendait d'un doublé dès le retour des vestiaires (32-13, 44'). Impressionnant en mêlée fermée, conquérant en touche, dominateur dans les rucks et vainqueur de la plupart des duels, le Stade Français récitait son rugby. Discret jusque-là, Julien Arias se mettait en évidence en transperçant la défense. Repris devant la ligne, il parvenait à servir Morgan Turinui pour le cinquième essai stadiste (39-12, 51'). Après la sortie sur blessure de David Attoub, les Parisiens se relâchaient à l'image de Contepomi qui écopait d'un carton jaune pour une faute dans un regroupement (61'). Malgré un superbe sauvetage de Paul Sackey (62'), Agen finissait logiquement par aller à dame (70'). Mais dans la foulée, sur un ballon de récupération, Arias marquait entre les poteaux (46-20, 71'). La démonstration s'achevait avec un essai d'Aled De Malmanche suite à un ballon porté sur vingt mètres (76'). L'essai de Monribot après la sirène était anecdotique (53-27, 81'). Le Stade Français nous a offert un véritable récital qui lui permet de remonter à la sixième place. "Délocaliser fait partie de l'histoire du club" déclarait Guazzini à l'issue de la rencontre. Qui pourra le contredire ?