Une victoire, de l'émotion

Pour la dernière apparition de Rodrigo Roncero et de Dimitri Szarzewski à Charléty, le Stade Français s'est imposé sur le fil face à Perpignan (35-31). Les Parisiens se relancent dans la course aux barrages.

Les matches face à Perpignan ne sont jamais simples pour le Stade Français. Incapable de battre le club catalan à domicile depuis 2007, Paris a une nouvelle fois souffert. Mais cette fois, le succès était au rendez-vous. Pour leur dernier match à domicile, Dimitri Szarzewski (arrivé en 2005) et Rodrigo Roncero (arrivé en 2004) entraient les premiers sur la pelouse sous les applaudissements des 9475 spectateurs présents à Charléty. A l'image de Szarzewski qui ne pouvait retenir ses larmes avant le coup d'envoi, les Parisiens étaient étreints par l'émotion et mettaient vingt bonnes minutes à rentrer dans la rencontre. Auteur d'un sans-faute au pied (9/9), Julien Dupuy prenait le dessus sur Hook dans le duel des buteurs (12-6, 27'). Comme un symbole, Roncero inscrivait le premier essai de la rencontre. Le pilier argentin était à la réception d'un mauvais lancer de Guirado sur une touche à cinq mètres de son en-but (19-6, 31'). Après une nouvelle pénalité de Dupuy, Perpignan mettait enfin la main sur l'ogive. Les Catalans multipliaient les temps de jeu mais commettaient de nombreuses fautes de main. Juste avant la pause, suite à une pénaltouche et après plusieurs temps de jeu au ras du regroupement, le jeu rebondissait au large. Marty allongeait la passe pour Planté qui marquait en coin alors que la cloche avait retenti (22-13, 40').

Fatigué, Paris assure l'essentiel

Comme souvent cette saison à Charléty, les Parisiens entamaient parfaitement la seconde période. Sur un ballon perdu par Marty, Paul Sackey s'infiltrait dans la défense perpignanaise, fixait plusieurs joueurs et lançait parfaitement Julien Arias dans l'intervalle. Alors qu'il semblait pouvoir aller au bout, l'ailier préférait servir George Smith qui se débarrassait habilement du dernier défenseur pour marquer (29-13, 43'). Mais loin d'être venus à Paris en victimes expiatoires, les hommes de Christophe Manas et Bernard Goutta inscrivaient deux nouveaux essais signés Candelon sur une action similaire au premier essai, et Hume qui profitait d'un plaquage manqué de Jonathan Danty suite à une pénalité rapidement jouée. Entre-temps, Dupuy avait fait parler ses talents de buteurs à deux reprises (35-28, 69'). A trois minutes de la fin, l'USAP obtenait une pénalité sur les 22 parisiens. Plutôt que d'aller chercher le match nul, Hook confortait le bonus défensif (35-31, 78'). Très fatigués en fin de rencontre, les Stadistes ont assuré l'essentiel en s'imposant face à une belle équipe de Perpignan. Cette victoire conjuguée à la défaite du Racing-Métro à Biarritz relance les hommes de Michael Cheika dans la course aux barrages. Au coup de sifflet final, malgré la pluie, les supporters parisiens restaient dans le stade pour rendre hommage à Roncero. En larmes, Szarzewski n'était pas oublié par les supporters qui lui offraient une belle ovation.