- Jean Claude LAFOREST/CIRIC Mgr Fellay lors des ordinations à Écône, le 29 juin 2009.
Attendant une réponse de Rome après les possibilités qu’il a ouvert dans la lettre du 14 avril, Mgr Fellay reconnaît que le dossier risque d’être traité au mois de Juillet. Affirmant notamment que ce qui a changé, c’est que « Rome ne fait plus d’une acceptation totale de Vatican II une condition pour la solution canonique » et que « l’Eglise ne se réduit pas au Concile ». Faisant du Concile le nœud des problèmes et la raison de l’éloignement de la FSSPX, il note que les prélats romains prennent leur distance avec le Concile et commencent à en discerner les erreurs : « Les autorités officielles ne veulent pas reconnaître les erreurs du Concile. Elles ne le diront jamais explicitement. Cependant si on lit entre les lignes, on peut voir qu’elles souhaitent remédier à certaines de ces erreurs. »
Notant qu’ « il y a encore de graves difficultés dans l’Eglise : l’œcuménisme, Assise, la liberté religieuse », et qu’« aujourd’hui encore demeure un grand désastre, il faut en être conscient, et nous ne disons pas le contraire », il estime que les faits donneront raison à la FSSPX et qu’il lui donne déjà raison. L’oecuménisme de Vatican II n’ayant en rien amélioré la situation des chrétiens en pays musulmans ou amélioré la crise des vocations.
Mgr Fellay se veut toutefois positif et trouve que « le contexte est en train de changer, pas seulement le contexte, la situation elle-même… », et qu’il faut ainsi que les fidèles de la FSSPX réticents au dialogue voient aussi ce qui est en train de changer à Rome. Prenant comme exemple la lettre rédigée pour les prêtres pour la fête du Sacré-Cœur (qui est devenu le jour consacré à la sanctification des prêtres), Mgr Fellay veut trouver des motifs de changement au sein de l’Eglise. Cette lettre propose un examen de conscience, dont Mgr Fellay trouve qu’il est un signe d’un chagement d’attitude du Vatican à l’égard de la mission première du prêtre : « ce document romain rappelle clairement l’idée traditionnelle du prêtre. ».
Voulant pour la FSSPX une « prélature personnelle », sur le modèle de l’Opus Dei, il envisage ainsi clairement son avenir et celui de la fraternité sacerdotale saint Pie X au sein de l’Eglise catholique enfin réunifiée.