Après deux ans de vie de bohème, à suivre son père dans ses déplacements professionnels, Mclean découvre à Lakeview une possibilité de se redéfinir elle-même. Désarçonnée par le divorce de ses parents, et surtout par le choix de sa mère de refaire sa vie avec un autre, brisant ainsi l'image idyllique que la jeune fille avait de leur famille, Mclean doit tout réapprendre pour accorder sa confiance et ne plus se cacher sous une fausse identité. Elle trouvera aussi un appui considérable auprès de son voisin, David Wade.
C'est le parfait petit geek fort sympathique, intelligent, avec aussi quelques lubies. Par contre, ses parents lui serrent la vis au moindre dérapage mais ça ne semble pas le perturber plus que ça. Ce petit couple est donc très attachant, pas seulement parce qu'ils sont sur la même longueur d'onde et éprouvent une attirance flagrante l'un pour l'autre, en fait l'auteur a choisi de dessiner leur relation de manière plus banale, en prenant le temps, en construisant quelque chose, au lieu de se contenter d'un coup de foudre qui rend souvent les héroïnes complètement idiotes.
Chaque roman de Sarah Dessen est un rendez-vous important, à anticiper en se frottant les mains. On sait d'avance qu'on va se bercer au son d'une mélodie douce et romantique, tandis que l'histoire, elle, nous apparaîtra encore plus sincère et presque réelle. A chaque fois, l'auteur a ce don pour nous transporter dans son monde. J'aime notamment sa façon de présenter ses personnages, de nous faire partager les moments de complicité, de donner l'impression de faire partie d'un groupe. Et puis la manière d'aborder les problèmes n'est pas truquée, on suit Maclean et ses questions existentielles, son besoin de se retrouver et de faire la paix. C'est tellement ça, simple, vrai, honnête, sans tricherie. Et les lecteurs le comprennent, ils n'en demandent pas davantage, juste voler un bout de vie avant de refermer le livre.
Te revoir un jour, par Sarah Dessen
Pocket jeunesse, 2012 - traduction de Véronique Minder