Des amis, du D+, des paysages de ouf, quel week end mais quel week end !!!! voila les mots qui me viennent quand je repense à ces deux jours passés dans les Alpes.
La tête dans les étoiles
Vendredi soir, départ de Montpellier pour rejoindre Grenoble avec Christophe où ma chérie nous récupère en voiture, Maya et son fiston sont également du voyage. ça fait vraiment plaisir de retrouver les sommets Alpins et les routes qui serpentent jusqu’au gite de l’Atamanta à Mens. Nous retrouvons alors la famille lamiricore, le gite est gigantesque et très classe, le week end s’annonce grandiose. Celia nous accueille avec un petit verre de Chartreuse et des cerises à l’eau vie, pas sur que ça charge la mule mais c’est tellement convivial.
Celia nous propose alors d’aller faire des photos de nuit dans le paturage derrière le gite, nous la suivons donc avec ma chérie pour avoir un petit cours sur le sujet très intéressant. C’était vraiment amusant de pointer l’objectif sur une zone où l’on ne voyait rien, de prendre la photo, d’attendre 30 secondes et contempler ensuite le résultat :
Pasta party entre amis
Nous profitons du beau temps du samedi pour nous rendre à Mens à pied par les sentiers. Nous sommes entourées de montagnes toutes plus belles les unes que les autres : l’Obiou (2793m), le Chatel (1984m), le Mont Aiguille (2086m) et le Grand Ferrand (2765m).
Une fois au village un petit tour dans le marché, achat de fromage de chèvre (qu’on a malheureusement oublié de manger), puis bière de préparation sur la place du village. Il est ensuite temps de remonter pour préparer le barbecue. Mais Michael en bon hôte et déjà à la tâche et nous arrivons presque pour mettre les pieds sous la table tandis que Célia nous a préparé un succulent gratin, la famille Peyrin est très efficaces !
Après le repos j’en profite pour me faire une petite sieste dans l’herbe en attendant les autres membres du TTT. Nous pouvons passer alors à l’assemblée générale annuelle, mine de rien l’association commence à prendre de l’ampleur et quelques cabris du groupe ramènent des médailles. Il est question de s’affilier FFA, nous pourrons nous classer sur les championnats de France de trail l’an prochaine.
Après l’AG nous filons dans les champs pour une séance shooting de l’équipe, on a bien rigolé en prenant des postures improbables en l’air.
Après les photos c’est notre kiki qui débarque au gite avec Benoit. Il est temps de prépaper le repas pour les 15 convives, je file donc en cuisine avec mes 2 commis de choc : buzzy et Shuseth. Au menu spaghettis bolognaise (sauce maison) 3kg de pattes, 2kg de viande, 10 tomates, 2 boites de 500g de tomates pelées en boite, 250g de concentré de tomate, 2 oignions, 2 morceaux d’aille, des herbes de provences, 4 cubes de bouillon de boeuf. Un peu stressant, car si on rate, c’est 15 trailers qui nous tombent dessus, et un trailer affamé ça peut être sauvage !
Finalement tout se passe bien et on terminera sur un excellent riz au lait de Nathalie. Il est temps de faire la bourse aux vêtements et matériel sportif, nos antiquités ne trouvent pas preneur. Fabrice m’a ramené du matériel Columbia à tester : un beau tee shirt, et une paire de chaussure orientée minimaliste mais à première vu ça ressemble plus à des racers que des minimalistes, je vais tester ces chaussures bientôt. Michael quant à lui nous à ramener des barres Organic Food Bar Protein bio, tout comme les barres gourmies il s’agit de Raw food : l’alimentation d’aliment cru.
Nous filons ensuite au lit après avoir préparé notre matériel, la sélection de nos camarades de chambre est drastique, en effet on commence à se connaitre au TTT, les ronfleurs sont identifiés et nous choisissons Fabrice (ex ronfleur) et Vincent. Bonne nuit les amis
5h faut y aller
5h le réveil pique un peu mais l’excitation est la, après un rapide déjeuner nous filons direction le col d’Ornon à 1h de route, le chemin est vraiment sinueux et remue fortement notre petit déjeuner, j’ai l’impression de faire une course de rally.
Nous récupérons nos dossards et retrouvons JMG qui organise la course pour notre plus grand bonheur. Il est temps de filer sur la ligne de départ, je ne suis pas particulièrement stressé, je sais ce qui m’attend. J’ai juste hâte de savoir dans quelle mesure le marathon de la semaine dernière va impacter mon organisme, le trail des Gorges de l’Ardèche ne m’avait pas trop mis dans le rouge mais les 1500D+ techniques ont peut être laissé des traces.
Un petit bisous à ma chérie et c’est parti.
Début de course prudent
La course commence en côte, je fais attention à ne pas me mettre dans le rouge car cette côtelette (100D+) n’est rien comparé à la suite, je la fais donc en marchant ce qui ne m’empêche pas de doubler certains coureurs qui eux courent. La descente est moins technique que l’an dernier, sans la boue c’est tout de suite plus facile mais comme d’habitude je me fais déposer sur les parties plus difficiles. La tête de course s’éloigne. Après 500D- la grimpette commence, j’attaque d’abord sans bâtons, nous nous écartons du tracé à un moment sans nous en rendre compte et c’est une vingtaine de trailers qui s’éparpillent dans la montagne, heureusement certains trailers retrouvent le chemin et tout rentre dans l’ordre: more kilometers more fun.
Faut sortir les batons
J’attendais que ça commence à grimper sérieusement pour sortir les bâtons, après le hameau de la Grenonière c’est chose faite. Des bâtons tous neuf de chez Guidetti le modèle 3 brins diagonale des cimes alu, j’en reparlerai dans un billet dédié. Avec les bâtons c’est tout de suite plus facile et je commence à doubler dans la montée à 15%. Le cardio oscille entre 170 et 175 ce qui est bas pour moi. Le marathon de la semaine dernière a quand même laissé des traces et je ne peux pas aller aussi vite que je le voudrai.
Arrivé au 1er ravitaillement, je croise le Mayou qui finira 2ème sur le 20km, on a tous les 2 mal aux pattes. Un verre de coca, des fruits secs et pas le temps de trainer car il faut atteindre le plateau du fourchu maintenant.
Vous reprendrez bien un peu de neige
J’assiste à la bataille entre les 2 premières féminines, une très jeune et une pleine d’expérience. La plus jeune mène la danse, mais l’expérience est à l’affut et sur une partie plus pentue elle attaque, mets 20m à sa poursuivante pour la miner moralement, c’est finit elle ne la rattrapera pas, contrairement à moi plus tard.
Plus on approche du plateau plus le bruit de la cascade se fait présent, je me fais rattraper par Olivier dans la fin de la montée, il est sur le 30, je décide de lui emboiter le pas, après tout j’en ai encore sous les semelles. Le plateau est en vu et les névés sont toujours présentes, c’est amusant de courir dans la neige au mois de juin.
Par contre ça glisse vraiment beaucoup et le sessions skis sont fréquentes.
Nous arrivons alors sur le lac du fourchu, cette année la vue est magnifique et dégagée :
Nous contournons le lac, la encore il faut faire attention à la neige sur laquelle nous évoluons car cette fois la glissade se terminerai dans le lac :
Nous quittons les coureurs du 30km, nous continuons à évoluer dans la toundra qui rafraichit les pieds dans les flaques. Nous ne sommes vraiment plus nombreux et les espaces entre les coureurs sont très importants. Après une descente assez technique on repart sur une grosse dose de grimpette, je double plusieurs coureurs qui accusent le coup sur cette nouvelle difficulté, je commence à me sentir de mieux en mieux. Je me prends une barre gourmies qui me regonfle encore plus le moral.
L’arrivée sur le plateau est désertique, je ne suis plus qu’avec un coureur nous évoluons à deux je le rattrape dans les montées, il me distance dans les descentes.
Nous arrivons au refuge du taillefer, il commençait à se faire désirer je rêvais de coca mais il n’y en a pas. Et la un bénévole me propose une soupe de vermicelle, ça c’est le genre de truc qui tu dopes direct. Je le gobe littéralement et je repars laissant les concurrents qui prennent leur temps sur le ravito, je ne suis resté que 2 minutes.
Une descente plaisir
L’an dernier j’avais souffert dans la descente qui était extrêmement glissante, cette année c’est beaucoup plus facile et je me permets même de doubler en descente alors que ça n’est pas domaine préféré. Les kilomètres défile et je commence à imaginer faire moins de 5h ce qui serait honorablement dans ma situation. La suite de la descente est encore plus facile car nous évoluons sur du sentier forestier.
Lâcher tout pour l’arrivée
Je me fais rattraper par un quinqua dans une descente très technique, à partir de la et jusqu’à la fin nous jouerons à chat. Lui est bien meilleur que moi en descente, il est très impressionnant, il vole dans les descente tandis que moi j’évolue prudemment. Je le redouble dans chaque montée. A ce rythme nous rattrapons la première féminine qui essaye de relancer mais j’en ai encore dans les jambes et je relance plus fort qu’elle. Le temps se dégrade vraiment et je n’ai pas envie de me prendre l’averse sur la tête alors je continue d’accélérer. J’ai envie de retrouver Virginie, je me demande si elle va bien.
ça se confirmera quelques minutes plus tard lorsqu’à 500m de l’arrivée je l’entends hurler mon prénom. Un coureur tante de s’accrocher mais pas question de se faire doubler, je relance une nouvelle fois pour le garder à bonne distance. J’ai même le temps de faire une bisous à ma chérie avant d’en terminer.
Bilan
- Deux courses de plus 30km et 1500D+ en 1 semaine ça fatigue (j’en suis à peine remis)
- L’oisans sous le soleil c’est magnifique
- Un parcours dur, pas trop technique et vraiment intéressant
- Ce trail reste plus dur pour moi que le marathon du Mont Blanc
- une week end de ouf avec les amis
- j’ai hâte d’être à l’an prochain
- Merci JMG tu as fais un travail de ouf avec ton équipe
- 5h06, 34,5km, 2100D+