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Essai routier: Chevrolet Volt 2012 (première partie)
Publié le 07 juin 2012 par Christian Gagnon @autoopinionLors de la première crise du pétrole, dans les années ’70, tout ce que les manufacturiers avaient réussi à faire, c’était de rapetisser les voitures. On appelait ça du « downsizing » chez les américains. En plus des dimensions, les moteurs ont aussi été mis au régime et sont souvent passé du V8 à de modestes 4 cylindres peu performants. Si bien que les V6 et V8 gourmands ont repris du service. Aujourd’hui, ce n’est pas le manque de pétrole qui fait grimper le plus les prix mais plutôt la spéculation. Il y a des gens qui aiment miser sur les produits dont vous ne pouvez vous passer. Le pétrole en fait partie. Les voitures hybrides ont été les premières à essayer de nous faire économiser de l’essence. Nous voici maintenant à la deuxième étape : les voitures électriques. Les Nissan LEAF et future Ford Focus Electric misent sur l’électricité pure et dure pour vous propulser vers votre destination… à condition de ne pas dépasser plus ou moins 160 kilomètres. General Motors s’aventurent également dans ce domaine mais comprend bien qu’il est possible que de temps à autre, vous ayez besoin de plus d’autonomie. Sa solution : la voiture électrique à autonomie prolongée.
Vous aurez compris qu’il s’agit de la Chevrolet Volt, une voiture dont on entend abondamment parler mais dont les exemplaires sont encore rares sur nos routes. Il faut comprendre qu’on est au début de l’ère des voitures électriques et que les infrastructures de recharge sont à développer. Je vais donc essayer de vulgariser le plus possible la mécanique de cette voiture pour que vous compreniez de quoi il s’agit. Mais il y a tellement à dire sur cette voiture que je me permettrai de faire deux textes sur la Volt.
La silhouette de la Chevrolet Volt 2012 est relativement sage. Le nez avant plongeant favorise l’écoulement de l’air tout comme le bouclier très bas. Attention aux bordures de trottoirs! Bien que l’avant intègre quelques éléments de style de la marque Chevrolet, l’arrière est tout-à-fait unique avec ses feux effilés et cette énorme panneau noir qui cache en fait une petite glace pour aider le conducteur lors de ses manœuvres de marche arrière. Il n’y a qu’un modèle de Chevrolet Volt 2012 auquel on peut ajouter quelques équipements optionnels comme le lecteur DVD avec écran de navigation, un système de son et des garnitures haut de gamme et plus encore. Mon véhicule d’essai possédait tous ces équipements ce qui a fait grimper la facture déjà élevée de ce genre de voiture.
Précisons tout de suite que la Chevrolet Volt 2012 est une quatre places. L’emplacement central des batteries, entre les sièges avant et arrière, explique cette situation. Loin d’être un problème, les sièges arrière sont pratiquement aussi confortables que ceux situés à l'avant. L’accès est aisé à l’avant mais attention à votre tête puisque le pare-brise est très incliné. L’accès arrière est plutôt ennuyé par la faible largeur de la portière. Une chose frappe lorsqu’on prend place au volant, c’est qu’on est au royaume de l’écran ACL. Un large écran devant nous sert d’odomètre et d’ordinateur de bord. L’affichage peut être configuré selon ce que vous voulez y retrouver. À la droite de cet écran, une petite boule avec des feuilles vous complimente sur votre conduite. Si elle pâlit (elle peut même presque disparaître!), c’est que votre pied droit est trop lourd sur l’accélérateur ou que vous freinez trop rapidement. L’idéal est d’accélérer modérément et de ralentir à l’avance lorsque c’est possible pour freiner le plus doucement possible. Pourquoi? Je vous expliquerai plus loin dans le prochain article consacré à la mécanique.
Le volant, pur Chevrolet, se prend bien en main et intègre les commandes courantes : régulateur de vitesse à gauche et sonorisation ainsi que Bluetooth à droite. Il y a beaucoup de plastique dur dans l’habitable. À près de 50 000$, je m’attendais à un peu mieux. Toutefois, la console centrale est magnifique (en blanc dans mon véhicule) et peut être commandée en sept couleurs. Les commandes sont tactiles (il n’y a pas de bouton-poussoir). Ça prend quelques minutes pour s’y habituer car on a l’impression que toutes les commandes sont mélangées, ce qui n’est pas le cas. Et si vous vous posez la question, oui, ça fonctionne même avec des gants! Tout en haut, un autre écran de contrôle pour le système multimédia et la climatisation. Passons rapidement sur le système de son : AM/FM/XM/CD/DVD/MP3/ iPod et prises AUX et USB en plus d’un disque dur. Ça résume! Tout fonctionne bien à la seule exception que la prise USB est mal placée dans le petit coffre central. La climatisation s’ajuste également facilement et profite d’un contrôle automatique. De plus, pour la climatisation, il y a différentes options à choisir si vous voulez ou non économiser du courant. Pour ce qui est du chauffage, il m’a semblé moins performant lorsqu’on roule en mode électrique. Le courant d’air était plus chaud lorsque le moteur thermique s’est mis à ronronner. Le système de navigation GPS qui équipait ma voiture était très bien, facile à programmer et les données étaient récentes. Pas de contrôle vocal mais ce n’est pas une nécessité, programmez-le avant de partir! Dernier détail : il y a des sièges chauffants. Bien que j’apprécie ce genre de petite douceur, il est bizarre de retrouver ce genre d’équipement dans une voiture dans laquelle il faut, autant que possible, économiser le courant électrique! Au moins, il y a trois degrés d’intensité : prenez le plus faible.
Tout à l’arrière, une grande soute à bagages qui peut être agrandie en abaissant les deux baquets arrière. Le grand hayon dégage une énorme ouverture mais il est assez lourd car il est presque entièrement vitré. J’espère que les petits cylindres hydrauliques résisteront au test du froid québécois. Le seuil de chargement est très haut alors si vous avez des objets volumineux à embarquer, demandez à un ami de vous aider. Sous le plancher du coffre, y a-t-il un pneu de secours? Eh non, GM l’a plutôt remplacé par une pompe si jamais vous avez un pneu à plat. Il faut comprendre qu’il ne reste pas vraiment de place pour un cinquième pneu : emplacement pour le chargeur, une partie des batteries pour propulser la voiture et les bornes de survoltage en cas de panne (eh oui, elles sont à l’arrière!). Finalement, ce hayon tout en pente nuit quelque peu à la visibilité de ¾ arrière. Et ce n’est pas la petite glace intégrée au hayon qui vous aidera à faire marche arrière. Dommage, il n’y a pas de caméra de recul.
Voilà un petit tour de l’habitacle. Au prochain article, on parle mécanique, méthodes de conduite et bornes de recharge.
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